La fièvre Q, une zoonose qui rumine

15 juin 2010

La flambée de fièvre Q qui sévit aux Pays-Bas depuis deux ans inquiète les autorités européennes. Dans un avis scientifique, le Centre européen de Contrôle et de Prévention des Maladies de Stockholm (Suède) et l’Autorité européenne de Sécurité des Aliments font le point sur cette zoonose très méconnue. Et rassurent : à ce jour, « rien ne prouve que des personnes puissent tomber malades en consommant du lait ou de la viande contaminés ».

La fièvre Q est une maladie infectieuse due à la bactérie Coxiella burnetii. Elle infecte les ruminants (ovins, caprins et bovins). Quant à l’homme, il est généralement contaminé en respirant des poussières ou des aérosols contenant C. burnetii.

La fièvre Q ne se transmet pas de personne à personne. Dans la moitié des cas, l’infection est asymptomatique. Dans les autres elle se manifeste (après deux semaines d’incubation) sous la forme d’un syndrome grippal : forte fièvre, frissons, céphalées, nausées et courbatures. Elle guérit le plus souvent, en une semaine à dix jours, sans traitement particulier.

Toutefois comme le précise l’Institut de Veille sanitaire, « chez les personnes présentant une atteinte valvulaire cardiaque ou une pathologie grave avec diminution des défenses immunitaires, elle peut évoluer vers une forme chronique. (…) Chez la femme enceinte, l’infection peut provoquer un avortement surtout dans les premiers mois, et nécessite une prise en charge médicale quel que soit le stade de la grossesse ».

Dans leur avis, les deux institutions soulignent enfin que « la vaccination préventive des animaux est considérée comme l’option la plus efficace à long terme ». Quant au traitement par antibiothérapie, « il n’est pas recommandé ».

A noter qu’en France, la dernière flambée de fièvre Q remonte à l’été 2007. Quatorze cas avaient alors été recensés parmi les membres du personnel d’un établissement d’enseignement agricole situé à Florac, en Lozère.

  • Source : EFSA, 12 mai 2010 - ECDC, 24 mai 2010 – Institut de Veille sanitaire, point du 10 août 2007

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