La forme qui soigne !

21 décembre 2004

Comprimés, ampoules buvables, suppositoires, injections sous-cutanées, intramusculaires ou intraveineuses… les médicaments existent sous des formes très variées ! Comment le médecin choisit-il la bonne formule pour chaque patient ?

En fait sa décision dépend de la maladie bien sûr, du type de traitement, de la fréquence des prises, de l’état de santé du patient mais aussi de son mode de vie. La forme orale est de loin la plus prescrite. Economique et pratique, elle présente l’avantage d’être simple à utiliser. La prise peut être répétée au cours de la journée sans difficulté. Mais elle exige la coopération active du patient, qui est responsable de son traitement. Il ne doit ni l’oublier, ni changer les doses ! Et puis il y a des impossibilités. Quand le malade a l’estomac fragile ou qu’il vomit par exemple !

Le suppositoire, souvent mieux toléré, agit plus rapidement. Mais là encore son utilisation a des limites physiques. En cas de troubles digestifs ou de fièvre par exemple, rien à faire. Sans oublier les réticences de certains patients envers cette voie d’administration, d’ailleurs très franco-française. Restent les piqûres ou les perfusions. Des voies d’administration qui permettent un effet rapide grâce à une biodisponiblilité optimale. La quantité et la concentration du produit injecté sont contrôlées en permanence.

En revanche, ces gestes requièrent des précautions difficiles à respecter hors d’un environnement médical : connaissance technique, asepsie, respect des règles de stockage… Une ” simple ” intramusculaire peut entraîner des effets secondaires douloureux, voire plus sérieux encore, lorsqu’elle est faite par un opérateur non compétent.

Mais il y a des cas où la voie injectable -intraveineuse ou en perfusion- est quasi incontournable. Dans la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante par exemple, elle permet un soulagement rapide. Car le médicament est diffusé directement dans la circulation sanguine. Mais les médicaments utilisés contre ces affections doivent être administrés dans des conditions parfaitement codifiées, et une sécurité optimale ne peut être assurée que dans un environnement médicalisé. Ainsi plus un médicament est-il techniquement sophistiqué, plus son utilisation doit être contrôlée. Parfois, se rendre à l’hôpital pour y recevoir son traitement, c’est jouer la carte de la simplicité… et de la sécurité !

  • Source : AFSSaPS, 17 décembre 2004

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