











La douleur apparait généralement aux membres inférieurs (au tibia, sur un pied, au niveau du fémur ou du bassin). « Elle peut se manifester uniquement à l’effort obligeant l’arrêt de l’activité. Parfois elle survient aussi au repos ». Mais surtout, elle est particulièrement sournoise. « Il n’y a pas de signes précurseurs. Au contraire, le sportif est le plus souvent en excellente forme. La fracture de fatigue survenant le plus souvent après une augmentation de l’intensité de son entraînement ».
Le diagnostic initial est souvent compliqué. « Bien souvent, surtout au départ, elle n’est même pas visible à la radiographie », enchaîne Mathieu Abbot. « Il faut alors recourir à la scintigraphie, au scanner ou à l’IRM pour en avoir confirmation ; ou à la radiographie différée d’une dizaine de jour. ». Quant au traitement, il se résume essentiellement à du repos sportif pendant plusieurs semaines, parfois une immobilisation est nécessaire. La chirurgie reste exceptionnelle (forme grave) ».
Gare enfin aux idées reçues : « la fracture de fatigue est à différencier des fractures classiques », insiste le Dr Abbot. « Elle survient chez des sujets a priori sains et sportifs sans notion d’ostéoporose sous-jacente ». Cette blessure enfin, ne guette pas seulement les athlètes surentraînés. « Elle peut aussi frapper un sportif qui redémarre une activité de façon intense et prolongée ». C’est ainsi que les médecins aux Armées ont décrit de nombreux cas chez de jeunes recrues.
Source : Interview du Dr Mathieu Abbot, 30 mars 2010
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