La fragmentation de l’ADN spermatique, qu’est-ce que c’est ?

17 mars 2022

Lorsqu’un couple est confronté à une infertilité, certains examens lui sont proposés dans le cadre de la PMA afin d’identifier la cause de la difficulté à procréer. Parmi ceux-ci, il est possible d’analyser la fragmentation de l’ADN spermatique. De quoi s’agit-il ?

« Comme l’indique son nom, la fragmentation de l’ADN spermatique fait référence à des ruptures et des lésions dans le matériel génétique du spermatozoïde », explique l’Institut Marques. En effet, « la tête du spermatozoïde contient de l’ADN qui porte le capital génétique de l’individu », rappelle le centre de fertilité de l’est parisien. Et ce capital génétique doit être complet afin qu’une fécondation mène à une grossesse.

Lorsqu’une infertilité est identifiée, cet examen peut permettre de déterminer si le problème vient de ce niveau de fragmentation. « Plus le nombre de lésions est élevé, moins l’intégrité du matériel génétique et les probabilités que se produise une grossesse à terme seront élevées », explicite l’Institut Marques.

En quoi consiste l’examen ?

Il met en œuvre le test de dispersion de la chromatine spermatique. Pour ce faire, un colorant est utilisé qui détermine quels spermatozoïdes ont un ADN fragmenté – et à quel point. Ces derniers « ne développent pas un halo de dispersion ou il est minime ». Concrètement au microscope on observe un véritable halo coloré autour du spermatozoïde qui n’a pas de fragmentation.

Les causes de la fragmentation ?

Si les causes de cette fragmentation sont encore floues, plusieurs hypothèses semblent probables : le tabac, le stress, certains médicaments, des infections, la pollution, l’âge…

Peut-on la traiter ?

Certaines études ont montré l’intérêt d’un traitement à base d’antioxydants, avec des vitamines A C et E, du zinc ou du sélénium notamment. Mais « il est possible que certains patients ne répondent pas au traitement, surtout lorsque le dommage de l’ADN est induit par des facteurs toxiques », précise l’Institut.

  • Source : Institut Marques – centre de fertilité de l’est parisien

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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