La grossesse, c’est aussi la mort !

06 octobre 2004

Chaque minute dans le monde, une femme meurt en couches. Un chiffre inacceptable… Un chiffre sous-estimé aussi, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Car la moitié des décès maternels ne serait pas comptabilisée.

Dans plus de 62 pays, les données sur la mortalité maternelle n’existent tout simplement pas. Pour Joy Phymaphi, Sous-Directeur général de l’OMS, responsable du Groupe Santé familiale et communautaire, ” si l’on ne compte pas les décès de femmes, alors on donne l’impression que ce sont les femmes qui ne comptent pas. Nous sommes confrontés à une épidémie invisible. Il n’est pas normal que les femmes meurent en donnant la vie “. Il n’est pas normal non plus que le risque de décès au cours de la grossesse soit 100 fois plus élevé dans les pays les plus pauvres que dans les plus favorisés.

Les principales causes de ces 500 000 décès annuels sont des hémorragies, des infections, des troubles de la tension artérielle. Ce sont aussi les avortements réalisés dans des conditions de risque parfois extrême. Pourtant tous ces décès sont évitables. D’ailleurs l’OMS publie un nouveau manuel, ” Au delà des nombres ” pour venir en aide aux professionnels de santé. Cet ouvrage explique pourquoi les femmes meurent de complications liées à l’accouchement. Et il indique des méthodes simples et efficaces pour y faire face.

Néanmoins, le manque de professionnels de santé pose un véritable problème de santé publique dans les pays en développement. Toutes les femmes ne sont pas assistées lors de leur accouchement par un agent de santé qualifié. Voilà pourquoi en partenariat avec l’UNICEF, la Banque mondiale et le Fonds des Nations unies pour les Activités de Population (FNUAP), l’OMS a mis en place un programme de formation.

  • Source : OMS, 29 septembre 2004

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