La lumière bleue active l’horloge biologique

30 juillet 2014

Une équipe INSERM vient de démontrer que dans un environnement sombre, une lumière artificielle était capable d’assurer une bonne synchronisation des rythmes biologiques. Leur travail a été mené sur des scientifiques de la station polaire internationale Concordia.

L’horloge biologique ou rythme circadien est le système qui permet à notre organisme de réguler un certain nombre de fonctions vitales sur une période d’environ 24 heures. Située au cœur du cerveau, elle est composée de 20 000 neurones dont l’activité contrôle le cycle éveil/sommeil, la température corporelle, le rythme cardiaque, la délivrance d’hormones…

Or une exposition inappropriée à la lumière dérègle complètement cette horloge biologique avec des conséquences sur les fonctions cognitives, le sommeil, la vigilance, la mémoire, les fonctions cardiovasculaires. Des scientifiques ont ainsi étudié, dans des conditions réelles, l’influence de divers types de lumières artificielles sur la manière dont l’horloge biologique se comporte dans un environnement particulièrement sombre.

Retrouver la motivation

Pendant 9 semaines d’hiver polaire, les personnels de la station Concordia ont été exposés alternativement à une lumière blanche standard ou à une lumière blanche enrichie en longueurs d’ondes bleues. Les chercheurs leur ont demandé de ne pas changer leurs habitudes quotidiennes notamment leurs heures de coucher et de lever. Une fois par semaine, des prélèvements salivaires ont été effectués pour mesurer les taux de mélatonine.

D’une manière générale, l’étude montre qu’un spectre lumineux optimisé permet une bonne synchronisation du système circadien. Une augmentation du temps de sommeil, une meilleure réactivité et une plus grande motivation ont été observées au cours des semaines où les scientifiques étaient exposés à la lumière bleue. Ces résultats pourraient déboucher sur des applications pratiques. Dans des environnements de travail dans lesquels l’intensité lumineuse est insuffisante, cette stratégie pourrait permettre de maintenir la santé, la productivité et la sécurité des personnels.

  • Source : Plos-One, 29 juillet 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils