La maison saine, en pratique
24 avril 2009
Vous êtes allergique et/ou asthmatique ? Gare aux polluants qui nous entourent : les acariens, le formaldéhyde (formol), les particules fines et autres composés organiques volatiles (COV).
Comme le rappelle le Pr Frédéric de Blay, pneumologue au CHRU de Strasbourg, « les asthmatiques et les allergiques réagissent de façon plus virulente que les autres aux polluants ». Pour une maison plus saine, quelques conseils bien pratiques.
Acariens. Pour vous débarrasser de ces bestioles microscopiques, rien de tel que l’aération. Les acariens se « nourrissent » en effet de l’humidité ambiante… et des squames de la peau. En ouvrant en grand chaque jour (y compris en hiver), vous les éliminerez. Cinq à quinze minutes suffisent.
Moisissures. Le fait d’aérer limitera aussi la prolifération des moisissures. Si elles persistent, nettoyez régulièrement les surfaces contaminées avec de l’eau de javel. Naturellement, portez un masque. En revanche, si la surface moisie dépasse plus de 3m², « faites appel à une société spécialisée », recommandent dans la Revue française d’Allergologie deux experts de la question, Olivier Massot (Correns) et Martine Ott (Strasbourg).
Des travaux ? Fuyez le formaldéhyde et les COV
Sur le sol. « Le carrelage est le revêtement le plus inerte chimiquement » poursuivent ces spécialistes. Les autres surfaces en revanche, peuvent libérer du formaldéhyde soit lors de la pose, soit lors de la vitrification. Dans tous les cas, préférez les colles et vernis sans solvants. Et si vous optez pour un parquet stratifié, privilégiez-en un qui sera classé E1, et qui « informe sur les émanations de formaldéhyde ».
Peintures murales. Choisissez la peinture affichant la plus faible teneur en COV. Depuis le 1er janvier 2007, les fabricants ont l’obligation de l’indiquer sur leurs produits. Préférez les peintures minérales et celles arborant le label Ange bleu. Une fois encore, préférez les produits dépourvus de solvant. Et dans tous les cas, aérez très largement lors des travaux et les jours suivants.
Et le mobilier ? Priorité aux meubles massifs bruts, à condition de les acheter non traités et sans peinture ni vernis. Bien sûr, c’est un choix plus coûteux. Alors si vous optez pour des meubles en aggloméré, « l’alternative serait de déballer les différentes parties, de jeter les cartons d’emballages (qui ont absorbé beaucoup de polluants), et de laisser aérer le tout dans un emplacement bien ventilé ». Combien de temps ? Nos experts recommandent « 15 jours » ! En théorie en tout cas…
-
Source : Revue française d’Allergologie, Avril 2009, Vol.49, n°3 – 4ème Congrès francophone d’Allergologie, 14-17 avril 2009, Paris