La maladie de Parkinson liée à une déficience en acide folique ?

18 janvier 2002

Diverses expériences sur la souris suggèrent qu’une déficience en acide folique – ou vitamine B9 – augmenterait le risque de maladie de Parkinson. Mark Mattson, chef du laboratoire de neurologie au National Institute on Aging, aux Etats-Unis, a démontré que les souris présentant un déficit en acide folique ont également un taux élevé d’homocystéine. Dans le sang comme dans le cerveau.

L’homocystéine étant déjà connue comme un marqueur du risque vasculaire, ce phénomène causerait également de nombreux dommages à l’ADN des cellules nerveuses. En particulier celles de la matière grise du cerveau, qui produit notamment la dopamine. Or, il est reconnu qu’un déficit en dopamine entraîne des dysfonctionnements du système nerveux, avec pour conséquence des troubles psychomoteurs. Lesquels peuvent être à l’origine de la maladie de Parkinson.

Mattson souligne enfin que chez l’homme, les patients souffrant de maladie de Parkinson présentent généralement un important déficit en acide folique. Pour l’heure, impossible de savoir « s’il s’agit d’un processus lié à l’affection elle-même ou si les malades sont malnutris du fait de leur mal ».

Quoi qu’il en soit, « la consommation d’acide folique en quantités suffisantes confère une relative protection contre les maladies dégénératives. » Dont la maladie de Parkinson mais aussi, pourquoi pas, des affections comme la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques ?

  • Source : The Journal of Neurochemistry, 16 janvier2002

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