Troubles dys : comment les repérer ?

10 octobre 2025

11 octobre, journée nationale de sensibilisation aux troubles dys. Trois lettres derrière lesquelles sont regroupés différents troubles cognitifs qui concernent 5 à 7 % des enfants d’âge scolaire. Quels sont ces troubles, comment les repérer et poser un diagnostic ?

Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) sont plus connus sous le nom de troubles dys. Ils désignent un ensemble de troubles cognitifs spécifiques qui affectent certaines fonctions comme le langage, l’écriture, la lecture, la coordination ou encore l’attention, selon la définition de l’Inserm. 5 à 7 % des enfants d’âge scolaire seraient concernés.

Quels sont les troubles dys ?

La dyslexie se manifeste par un déficit en lecture. Les difficultés sont variées d’un enfant à l’autre et plus ou moins nombreuses : erreur d’identification des lettres, confusion entre des sons proches, omissions de sons, confusions visuelles entre des lettres de formes proches, inversion de lettres…

La dysorthographie est souvent associée à la dyslexie. Ce trouble porte sur l’apprentissage de l’orthographe. Les erreurs fréquentes chez les enfants touchés concernent l’écriture des homonymes (les mots qui se prononcent de la même façon mais s’écrivent différemment), les confusions de genre et de nombre et les erreurs de syntaxe (comme ‘leçon’ au lieu de ‘le sont’).

La dyscalculie porte sur les chiffres et les nombres. Elle affecte la capacité à les reconnaître, à résoudre des opérations, comprendre les quantités et manipuler les chiffres.

La dysphasie concerne les troubles spécifiques du langage oral. L’enfant ne comprend pas les consignes, même simples, parle peu car il ne parvient pas à exprimer à voix haute ce qu’il voudrait dire. Son vocabulaire est pauvre, il s’exprime avec des phrases très courtes et une syntaxe incorrecte.

La dyspraxie regroupe les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuospatiales, c’est-à-dire que l’enfant a beaucoup de mal à réaliser certains gestes, à coordonner ses mouvements et peine à se situer dans l’espace. Il éprouve des difficultés à s’habiller, se coiffer, préparer son cartable. Il est maladroit, fait tomber ou casse les objets et manipule difficilement certains d’entre eux (ciseaux, règles, crayons). Ce trouble est souvent associé à la dysgraphie.

La dysgraphie est un trouble spécifique de l’apprentissage (TSA) moins connu que les précédents. Elle affecte la qualité et la fluidité de l’écriture manuscrite et se manifeste par une écriture peu lisible et très lente, une difficulté à gérer l’espace d’une page de cahier, des lettres de tailles et de formes différentes, des espaces irréguliers entre les mots, une grande fatigabilité lors d’un travail d’écriture.

Dyslexie et dysorthographie, dyspraxie et dysgraphie ; dans près de 40 % des cas, les enfants présentent plusieurs troubles des apprentissages en même temps. Ils peuvent aussi être associés à un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Trouble neurodéveloppemental qui démarre dans l’enfance, le TDAH est parfois inclus dans les troubles dys.

Ne pas ignorer les signes

Il est important de repérer les plus précocement possible un trouble dys. Problème, ils peuvent être difficiles à identifier, parfois confondus avec des difficultés d’apprentissage. Du côté des parents, il ne faut surtout pas ignorer les signes. Si vous sentez que quelque chose ne va pas, n’hésitez pas à consulter. Souvent, ce sont les enseignants qui donnent l’alerte. Le médecin tient également un rôle majeur dans le dépistage puis le diagnostic.

Celui-ci, n’est posé qu’après avoir exclu l’existence d’une déficience intellectuelle, neurosensorielle (audition et vision), de troubles d’ordre psychiatrique et un environnement social, familial, pouvant nuire aux apprentissages. La démarche diagnostique est souvent longue, jusqu’à deux ans, dans le cas notamment de la dyslexie et de la dysorthographie. Le diagnostic n’est posé qu’à la fin du CE1, quand le spécialiste peut affirmer qu’il ne s’agit pas d’un retard d’acquisition du langage écrit mais bien d’un trouble neurodéveloppemental.

Le parcours de diagnostic puis de prise en charge doivent être adaptés aux types de difficulté d’apprentissage, à leur sévérité, à leur pronostic évolutif, ainsi qu’à l’environnement de l’enfant. Il s’agit de démarches pluridisciplinaires, médicales et paramédicales, menées par des professionnels comme des orthophonistes, des neuropsychologues, des psychologues cliniciens, des psychomotriciens, des ergothérapeutes ou encore des ophtalmologistes.

Les troubles dys sont des troubles durables qui retentissent sur la vie quotidienne de l’enfant puis de l’adulte, sur les apprentissages, mais aussi sur les plans psychique et social. Mais ces conséquences peuvent être atténuées, voire prévenues, par une prise en charge précoce adaptée.

Pour en savoir plus et trouver des réponses, rendez-vous sur le site de la Fédération française des dys. https://www.ffdys.com/

  • Source : Ameli.fr, Inserm, HAS, Poppins.io, monparcourshandicap.gouv.fr

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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