La maladie qui monte, qui monte…

27 juillet 2004

Le monde compte 300 millions d’asthmatiques. Et plus de 220 000 d’entre eux en meurent chaque année. Ces chiffres de l’OMS donnent la mesure d’une maladie de plus en plus répandue. En France, l’asthme touche ainsi plus d’une personne sur 14.

Heureusement et même si cela ne se voit pas toujours, la prise en charge de la maladie progresse. Premier obstacle : l’acceptation de l’asthme en tant que maladie à part entière. Même et surtout, en dehors des crises. Ce n’est pas facile pour un ado, de s’astreindre à prendre son traitement de fond tous les jours alors qu’il n’a aucun symptôme… Pas facile non plus pour des parents, d’admettre l’asthme de leur enfant… Difficile pour tous enfin, de suivre un traitement quand apparemment tout va bien…

Pour vraiment prendre en charge la maladie, il est nécessaire de mener une lutte sans relâche contre l’inflammation des bronches. C’est elle qui est responsable des crises et autres manifestations d’asthme. Et c’est entre les crises qu’il faut juguler l’inflammation, pour éviter leur survenue.

Pour cela, les médecins utilisent traditionnellement les dérivés de la cortisone. Efficaces, mais non dénués d’effets secondaires, ils sont utilisés en recherchant toujours la dose efficace la plus faible. Aujourd’hui on peut aussi avoir recours aux anti-leucotriènes, des médicaments actifs en bloquant l’autre voie de l’inflammation bronchique inaccessible à la cortisone. Ils permettent de limiter les doses de cortisone, et le risque d’effets secondaires. Maîtriser l’asthme, c’est d’abord maîtriser l’inflammation. En utilisant toutes les armes à notre disposition.

  • Source : BioMed Central, 20 juillet 2004

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