La maladie veineuse ? Un vrai problème de santé publique

22 août 2002

Un problème de circulation veineuse va souvent de pair avec… de vilaines jambes. Mais cet aspect inesthétique, particulièrement mal vécu par la femme dès les premières varicosités, n’est pas le seul problème dont il faille se soucier. Les médecins parlent de « maladie veineuse ». Tout simplement parce que ces troubles relèvent bien de cette définition.

Il existe tout un ensemble de symptômes qui évoluent dans le temps et caractérisent la souffrance de la veine… et de la malade. Lourdeurs ou douleurs peuvent se compliquer de problèmes comme un gonflement ou œdème de la jambe, diminution de la pilosité, et surtout coloration brunâtre du mollet et de la cheville. A terme la peau, fragilisée, peut devenir le siège d’un eczéma.

Plus tard, un ulcère variqueux risque d’apparaître. Ces ulcères sont souvent longs et difficiles à traiter. Le risque majeur est constitué par la phlébite, ce que les médecins appellent une « thrombose veineuse profonde ». Le caillot qui se développe alors dans la veine peut être à l’origine d’une embolie pulmonaire aux conséquences redoutables.

Quand il n’a pas été possible d’éviter l’apparition de la maladie veineuse elle-même, il est essentiel de consacrer tous les moyens nécessaires – sclérose et hydrothérapie notamment – à en prévenir le progrès… et les complications. Car le problème est réel. Une enquête menée en France en 1996 auprès de 130 000 adultes a montré que les troubles trophiques existaient chez 28,5% des patients (34% des femmes et 19% des hommes). L’état s’aggrave avec l’âge : une fois sur deux, le patient est âgé de plus de 60 ans.

  • Source : Le Quotidien du Médecin, 15 novembre 2001

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