La ménopause n’est pas une maladie

14 mai 2013

Bouffées de chaleurs, suées nocturnes, mal-être… la ménopause s’accompagne généralement de symptômes bien désagréables. Ils sont liés à des changements hormonaux inéluctables car parfaitement naturels. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des traitements pour en atténuer les effets.

La ménopause, du grec mên (relatif aux menstruations) et pausis signifie l’arrêt des règles. Elle désigne la période qui survient au moment où les ovaires cessent de produire les hormones de la reproduction : les estrogènes et la progestérone. En moyenne, elle survient vers la cinquantaine.

En période de ménopause, une majorité de femmes est alors victime de ce que l’on appelle les troubles climatériques. Ces derniers ne présentent pas de caractère de gravité particulier. En revanche, ils retentissent fortement sur la qualité de vie. Il s’agit principalement de bouffées de chaleur, d’une sécheresse vaginale, de troubles urinaires, de l’humeur et du sommeil.

Entre 60% et 70% des femmes ménopausées en souffrent. Cependant leur intensité tout comme leur durée peuvent varier d’un individu à l’autre.  Il existe des traitements qui permettent d’atténuer l’ensemble de ces troubles. Le Dr Alain Tamborini, gynécologue à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris), fait le point (vidéo ci-dessous) sur ce que les spécialistes appellent le traitement hormonal de la ménopause (THM).

Prise de poids inéluctable ?

Souvent, au cours de cette période, les femmes prennent du poids. Elles trouvent d’ailleurs plus difficile de perdre ces kilos. Rappelons que la prise de poids n’est pas directement liée aux modifications hormonales de la ménopause. Mais à une nouvelle répartition des graisses. Celles-ci s’accumulent davantage au niveau du ventre qu’au niveau des cuisses et des fesses.

Rappelons par ailleurs que chez les femmes fumeuses, les premiers symptômes peuvent apparaître plus précocement. En effet le tabagisme avancerait l’âge de la ménopause d’environ deux à trois ans. Le tabagisme induit un phénomène quasi-permanent d’oxydation. Ce stress oxydatif est responsable d’une baisse de la qualité des œstrogènes, l’hormone féminine. Ce processus altère donc le fonctionnement ovarien par son effet anti-œstrogène.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot 

  • Source : Interview du Dr Alain Tamborini, 20 mars 2013 – ANSM, consulté le 13 mai 2013

Aller à la barre d’outils