La ménopause ? Parlez-en à votre médecin…
14 septembre 2007
Les traitements hormonaux de la ménopause (THM) augmentent-ils le risque de cancers du sein et de l’ovaire ? Ce doute a été provoqué voici quelques années par une étude américaine (la Women’s Health Initiative) portant sur des traitements à base d’estrogènes seuls, peu ou pas utilisés en Europe.
L’antériorité et la spécificité américaines expliquent peut-être certaines conclusions du rapport conjoint présenté hier par les Académies nationales de médecine et des Sciences, la Fédération nationale des Centres de Lutte contre le Cancer et le Centre international de Recherche contre le Cancer.
En revanche et selon une étude menée en France, l’étude Mission, les femmes sous THM ne seraient pas plus exposées que les autres au risque de cancer du sein. Et ceci quelle que soit la voie d’administration du traitement, orale ou percutanée. Cette analyse est d’ailleurs confirmée par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). Pour cette dernière, il n’y a « aucune différence de risque (…) en fonction de la voie d’administration ». Des conclusions plutôt rassurantes.
En fait ce n’est pas tant la voie d’administration des estrogènes que la nature du progestatif contenu par le traitement qui ferait la différence ! Pour ce dernier, l’objectif est de parvenir à des molécules aussi proches que possible de la progestérone naturelle. C’est le cas de la drospirénone qui se distingue notamment par son effet anti-rétention d’eau.
Avantages et inconvénients
Utilisée dans le cadre d’un THM -comme Angeliq par exemple- elle soulage efficacement et rapidement certains des symptômes les plus gênants de la ménopause : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, prise de poids, troubles urinaires, troubles de l’humeur ou du sommeil. Un bénéfice qu’elle partage avec toutes les familles de THM, mais auquel s’ajoute sa capacité à faire baisser de façon modérée et significative la pression artérielle des femmes ménopausées hypertendues.
Un point non négligeable reconnu par l’AFSSaPS. Car l’hypertension artérielle est un facteur de risque de maladie cardio-vasculaire, et parce qu’après la ménopause, une femme sur deux décède de ce type de maladie. Comme tout médicament, le THM présente des risques et des avantages. C’est donc au médecin de décider lequel sera le plus adapté, en fonction du profil de sa patiente.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans la bibliothèque PDF. Vous trouverez tous les documents pédagogiques et d’information élaborés par l’AFSSaPS : Vous et votre Traitement hormonal de la Ménopause (THM) mais aussi THM : ce qu’il faut savoir et enfin Mise au point : Traitement hormonal de la Ménopause.
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Source : MISSION, Ménopause Risque du Cancer du Sein, Morbidité et Prévalence, Gynecol Endocrinol, 2006, Vol. 22 pp. 423-431 – AFSSaPS, THS Rapport d’évaluation, mai 2004 –3N