La migraine : un handicap important mais surmontable

19 janvier 2003

Au moment des crises, la migraineuse – c’est une femme dans 80% des cas – vit un véritable calvaire : elle éprouve des élancements dans une moitié du crâne, ne supporte plus ni le bruit ni la lumière. Elle doit se réfugier dans le noir pour « vivre sa crise ».

L’entourage mesure souvent très mal la dimension de ce handicap. Comme le soulignent les auteurs d’une expertise collective rédigée sous l’égide de l’INSERM, « la migraine peut entraver la carrière professionnelle et bouleverser la vie familiale. Ce handicap est sous-estimé de l’environnement familial (…) et généralement méconnu de l’entourage professionnel. Il fait désormais l’objet d’investigations (de la part) des spécialistes de la qualité de vie ».

Il est grand temps. Quel supérieur, quel collègue ne s’est jamais surpris à hausser les épaules en apprenant qu’un arrêt de travail avait été prescrit pour une crise de migraine ? Il ne s’agit certes pas d’une maladie qui menace le pronostic vital ni même fonctionnel. Néanmoins, les responsables du travail effectué par l’INSERM « s’opposent à l’attitude défaitiste encore souvent rencontrée chez les médecins et les patients. S’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif de la migraine, une impressionnante panoplie de traitements permet de soulager la plupart des patients et d’améliorer leur qualité de vie ».

  • Source : La migraine: connaissances descriptives, traitements et prévention, INSERM ed.

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