La mortalité néonatale diminue, mais trop lentement
31 août 2011
Au cours des 20 dernières années, le nombre de décès de nouveau-nés de moins de 4 semaines a diminué dans le monde. Cette bonne nouvelle doit toutefois être relativisée : d’après les chiffres recueillis par l’OMS, cette baisse reste (trop) lente. Et il subsiste de fortes inégalités selon les régions du monde.
Les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’organisation non gouvernementale Save the Children et la London School of Hygiene and Tropical Medicine concernent les 193 pays membres de l’OMS. La mortalité néonatale, est passée de 4,6 millions en 1990 à 3,3 millions en 2009. Soit une baisse de 28%. Et si depuis 2000, cette diminution s’est accélérée, elle reste insuffisante. Et pour cause, ces décès ont un impact toujours croissant sur la mortalité infantile. De 37% en 1990, ils représentaient 41% des décès avant l’âge de 5 ans en 2009.
D’après l’OMS, les trois principales causes sont la prématurité (29%), les infections graves (25%) et l’asphyxie (23%). Et ce, alors même que « les solutions d’un bon rapport coût-efficacité pourraient prévenir au moins les deux tiers de ces décès », insiste le Dr Flavia Bustreo, sous-directeur général de l’OMS chargé de la Santé de la famille, de la femme et de l’enfant.
Les pays en développement paient toujours un lourd tribut. Près de 99% de ces décès y sont recensés ! Et plus de la moitié d’entre eux surviennent dans 5 pays : la Chine, l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, et la République démocratique du Congo.
« A quatre ans de la date butoir pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il est essentiel d’accorder davantage d’attention aux nouveau-nés », conclut le Dr Bustreo. Des objectifs, qui rappelons-le, étaient de réduire de deux tiers la mortalité infantile entre 1990 et 2015. Soit de passer de 4.6 millions de morts à environ 1.5 million…