La nature, c’est bon pour le moral… même à la télé

30 octobre 2020

Pour se ressourcer, rien de tel qu'une promenade dans la nature. Mais se contenter de la regarder sur un écran est également facteur de bien-être, selon une étude britannique. Une bonne nouvelle, à l'heure du reconfinement.

Se balader en forêt, en montagne, en bord de mer, ou tout simplement jardiner. Ces activités en extérieur, simples, sont sources de bien-être émotionnel. Mais il n’est pas toujours possible de s’y adonner : parce qu’on est cloué dans un lit d’hôpital, par exemple. Ou en période de confinement, lorsque les restrictions de circulation sont drastiques.

Ainsi, lorsque la « vraie » nature est inaccessible, la nature « virtuelle » peut-elle s’y substituer ? Produit-elle les mêmes effets bénéfiques sur le moral ? C’est ce qu’ont voulu savoir des chercheurs de l’université britannique d’Exeter, en soumettant une centaine de personnes à une série de tests en laboratoire.

Corail, poissons et tortues

Les chercheurs ont d’abord projeté une vidéo dans laquelle une personne décrit son travail dans une entreprise de fournitures de bureau. Objectif : provoquer volontairement l’ennui des participants. Puis ils leur ont montré des images dynamiques d’un récif corallien sur trois supports différents : un simple écran de télévision, un casque de réalité virtuelle pouvant lire des vidéos à 360 degrés et un autre casque de réalité virtuelle, diffusant du contenu créé par ordinateur.

Résultat : quel que soit le support, les sentiments négatifs tels que la tristesse et l’ennui ont diminué considérablement à la vue des coraux, des poissons multicolores et des tortues. Pour Nicky Yeo, chercheuse principale, « les gens du monde entier étant confrontés à un accès limité aux environnements extérieurs en raison des quarantaines, cette étude suggère que les programmes sur la nature pourraient offrir un moyen accessible pour les populations de bénéficier d’une « dose » de nature numérique ». Et pas besoin d’être suréquipé, puisqu’un écran de télévision suffit. Avis aux programmateurs des chaînes TV.

  • Source : Journal of Environmental Psychology, consu

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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