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© greenbutterfly/shutterstock.com
C’est au Centre de traitement et d’évaluation de la douleur de l’hôpital Foch, à Suresnes (Hauts-de-Seine), que s’est déroulée la première programmation à distance de neurostimulateur en France. La neurostimulation est un acte pratiqué dans le monde depuis une cinquantaine d’années, dans la prise en charge des douleurs neuropathiques de patients « opérés de la colonne vertébrale cervicale, lombaire, etc. mais pour qui la chirurgie n’a pas suffi à soulager les douleurs », explique le Dr Naoufel Ouerchefani, neurochirurgien à l’hôpital Foch.
Cette technique fonctionne grâce à l’implantation d’« une électrode, reliée à une pile placée sous la peau, derrière la moelle épinière. Cette électrode va envoyer un courant électrique pour masquer la douleur ». Si, jusqu’ici, le suivi des patients se faisait exclusivement à l’hôpital afin d’optimiser le réglage de la stimulation, il est désormais techniquement possible de réaliser la thérapie à distance.
Comment ? « Via un système de téléconsultation appelé Neurosphère ». Grâce à ce système, les médecins se connectent à distance avec le patient, et lui proposent « un réglage et un traitement sans qu’il se déplace ». Cette approche va « permettre d’améliorer le suivi et le traitement des patients souffrant de maladies chroniques, en leur évitant des déplacements contraignants et répétitifs ». Un projet à l’initiative du Dr Ouerchefani, après la prise en charge d’une patiente contrainte dans ses allers et retours entre maison et hôpital.
Les patients, dont les douleurs neuropathiques seront traitées grâce à cette méthode novatrice, auront simplement à se rendre à l’hôpital « tous les trois mois dans un premier temps, puis tous les six mois la deuxième année, et enfin une fois par an, pour optimiser le réglage de l’électrode ». Après une phase de test en interne, l’hôpital Foch entend à terme déployer ce dispositif à d’autres patients afin de faciliter l’accès aux soins pour tous.
Objectif : « permettre une meilleure prise en charge de la douleur chronique ‘sans frontière’, que ce soit en France (pour lutter contre les problématiques de déserts médicaux), pour les patients d’outre-mer, ou pour les patients étrangers ne disposant pas de cette technique dans leur pays », espère le neurochirurgien.
Source : Hôpital Foch, le 3 mars 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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