La panne sexuelle, une affaire de femmes !

Un programme de formation sur l’impuissance remet la femme au coeur des ébats. Les tabous ont sauté, mais les généralistes n’ont pas suivi. Ainsi nombre d’entre eux n’interrogent-ils jamais leurs patients sur la qualité de leur vie sexuelle.

Pourtant à partir d’un certain âge, ou si l’on prend des médicaments qui ont des effets secondaires sur l’érection, la question devrait s’imposer. Ces médicaments sont d’usage courant : des béta-bloquants contre l’hypertension, certains tranquillisants… Or, rares sont les patients qui osent en parler de leur propre initiative à leur médecin. Paradoxalement, il est trop proche de la famille.

Il arrive même parfois que le médecin, non formé durant ses études aux troubles de la sexualité, minimise ce problème qui pourtant, peut miner la vie de ses patients… C’est pourtant un point qui devrait être intégré systématiquement dans l’interrogatoire des bilans de santé. Et il est plus fréquent qu’on ne le pense. Il concernait pas moins de 11% des patients interrogés dans une étude réalisée en 1994.

Du débat aux ébats
Spécialement réalisé pour les généralistes, un nouveau programme de formation va permettre d’attirer leur attention sur ce sujet délicat, tout en détendant l’atmosphère au sein des couples qui les consultent. Il est fondé sur un film sensible d’une vingtaine de minutes intitulé – le clin d’oeil est à peine appuyé… – ” La débandade “. L’objectif, c’est de familiariser le généraliste à ce type de consultation. De lui fait prendre conscience aussi, du rôle essentiel de la partenaire. Jamais elle ne sera remplacée par une pilule, et c’est bien elle qui provoque l’excitation : le médicament n’est pas une concurrente !

La spontanéité des rapports sexuels, permise chez les couples pris en charge par un traitement masculin oral à longue durée d’action, paraît essentielle à la qualité du résultat. Particulièrement pour la femme. Car l’absence de programmation permet une plus grande complicité du couple. La partenaire est plus motivée, plus détendue, et la relation redevient naturellement aimante.

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  Source : de nos envoyés spéciaux au Médec, Paris, 16-19 mars 2004