











Une flambée de peste pulmonaire est en cours en République démocratique du Congo (RD Congo). Elle aurait trouvé son origine dans une mine de diamants au nord du pays et l’OMS se mobilise, envoyant une équipe sur place.
Si la RD Congo est connue comme un foyer actif de la peste, la situation y était jusque-là considérée comme maîtrisable. Cependant avec 61 décès en quelques semaines, la maladie prend une ampleur inquiétante. D’où l’urgence actuelle.
La peste dite “pulmonaire” est une forme particulièrement sévère et très contagieuse de la maladie : deux jours d’incubation -fièvre, toux, douleur thoracique puis détresse respiratoire- et une mort quasi-certaine au quatrième jour. C’est aussi dans l’inconscient collectif la “peste noire”, celle-là même qui dévasta l’Europe au Moyen Age…
Transportée par les gouttelettes de salive, la bactérie yersinia pestis se transmet par les voies respiratoires. Un mode de propagation extrêmement rapide, de sorte qu’elle peut ainsi décimer des villages entiers en moins d’une semaine. Seule solution, une antibiothérapie spécifique.
Une équipe de l’OMS est donc dans la région pour prendre en charge les malades, “puisqu’il continue d’y avoir de nouveaux cas dans la mine et les villages aux alentours.” Mais selon le Dr Eric Bertherat, du Département de Surveillance des Maladies transmissibles de l’OMS, il n’y a pas lieu de craindre une épidémie internationale. “La région touchée est très isolée. Toutes les mesures nécessaires sont actuellement prises pour stopper la maladie. On peut donc dire que les risques de dissémination à l’étranger sont extrêmement faibles.”
Source : Organisation mondiale de la Santé, 18 février 2005
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