La Pétéca ou le badminton… sans raquettes

09 juin 2011

Un mélange de badminton pour le volant, de volleyball pour le filet et de pelote basque, pour le jeu à mains nues… La Pétéca, c’est tout cela à la fois. Sport ancestral des Brésiliens, elle a été importée sur le Vieux continent dans les années 1990. Et peu à peu, elle gagne les plages et les écoles primaires. Coup de projecteur sur une discipline au succès annoncé.

La Pétéca est à la fois le nom de l’activité et celui du volant. Beaucoup plus imposant que celui utilisé pour jouer au badminton, il est formé de 4 grandes plumes plantées dans une base en caoutchouc. Aujourd’hui, le Brésil compte plus d’un million de pratiquants et un peu plus de 15 000 clubs. La Pétéca est donc là-bas, le 2e sport le plus populaire après le football. C’est dire l’importance qui est la sienne au pays du Roi Pelé. Pour la petite histoire, c’est Jeff Impinna, un ancien international de rugby, qui importa ce sport en Europe en 1989, après une tournée en Argentine suivie d’un léger détour par le Brésil.

La pratique est simple. La Pétéca se frappe avec la paume de la main (gauche ou droite, au choix du joueur), et doit être, comme au badminton, projetée par dessus le filet. Si vous pratiquez entre amis, vous pouvez d’ailleurs le faire sans filet… En revanche si vous vous lancez dans la compétition, les règles s’imposent. En simple ou en double, vous devrez marquer 12 points pour remporter un set. Les matchs se jouent en 2 sets gagnants et seule l’équipe qui sert peut marquer le point. Dans le cas contraire, elle perd son engagement au profit de l’adversaire.

Un sport qui allie rapidité et motricité

« La Pétéca est une activité pour ambidextre » précise Jeff Impinna, devenu président de la Fédération française de la discipline. « La possibilité de renvoyer le volant avec n’importe quelle main représente un réel travail de motricité pour les plus jeunes. D’ailleurs, les professeurs des écoles l’ont bien compris. Ils sont de plus en plus nombreux à faire figurer la Pétéca au nombre de leurs activités sportives ».

La rapidité n’est pas en reste. Le joueur qui engage a 30 secondes pour marquer un point. S’il n’y parvient pas, il perd son service. « Trente secondes, c’est très court pour celui qui sert, mais très long pour celui qui défend. » Montées au filet, descentes en fond de cours, enchaînements de sauts pour aider le volant à passer plus facilement un filet perché à 2m43 de hauteur… la Pétéca est un vrai sport d’endurance et d’habileté.

Gare aux genoux et aux chevilles. Comme dans toute activité où les sauts participent de la victoire, la retombée peut faire très mal. Ne négligez pas l’échauffement, il vous permettra peut-être d’éviter l’entorse.

N’en doutons pas, la Pétéca rencontrera un grand succès sur les plages cet été. Vous êtes intéressé ? Vous trouverez facilement des volants dans les magasins de sport. Pour en savoir plus et connaître le club le plus près de chez vous, rendez-vous sur le site de la Fédération française de Pétéca.

  • Source : Interview de Jeff Impinna, le 8 juin 2011

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