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01 octobre 2021

Prescrite par un médecin (généraliste, gynécologue) ou une sage-femme, la contraception féminine permet d’éviter les grossesses non désirées en agissant sur le cycle menstruel. Faisons le point sur les différentes méthodes, hormonales ou mécaniques.

Il existe plusieurs types de contraceptions. Évoquons tout d’abord les dispositifs hormonaux délivrant des hormones de synthèse capables (dans la plupart des cas) de bloquer l’ovulation :

  • Pilules. Elles peuvent être prescrites pour 12 mois renouvelables*. On distingue les pilules combinées oestroprogestatives**, contenant des œstrogènes et une molécule mimant la progestérone, dont la prise peut durer de 21 à 28 jours. Il existe aussi les pilules microprogestatives dont la composition comprend une seule hormone de synthèse : du lévonorgestrel (capable d’épaissir les sécrétions cervicales pour empêcher le passage des spermatozoïdes) ou du désogestrel (permettant d’épaissir ces mêmes sécrétions mais aussi de bloquer l’ovulation) ***. « Certaines pilules sont remboursées à 65 %, d’autres ne le sont pas. Elles sont gratuites pour les mineures et les non-assurées sociales dans les centres de planning familial », précise l’Assurance-maladie ;
  • Stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) hormonaux. Contenant du lévonorgestrel, « il épaissit les sécrétions cervicales empêchant le passage des spermatozoïdes. Il diminue la durée et le volume des règles, voire peut les supprimer (aménorrhée). Il est donc privilégié lorsque la femme, voire l’adolescente, a des règles très abondantes », décrit le site Ameli.fr. Son efficacité dure 5 ans et sa prise en charge par l’Assurance-maladie est de 65% ;
  • Patch : un dispositif à coller sur la peau « délivrant un combiné d’hormones oestroprogestatives en continu ». Le patch est à changer toutes les semaines pendant 3 semaines. Il n’est pas remboursé par l’Assurance-maladie ;
  • Anneau vaginal à hormones oestroprogestatives : il est placé dans le vagin comme un tampon, pour une durée de 3 semaines, « il diffuse les hormones à travers la paroi vaginale au contact de l’humidité et de la chaleur du vagin qui passent dans le sang. Il agit en bloquant l’ovulation ». Il n’est pas pris en charge par l’Assurance-maladie ;
  • Implant : ce dispositif prend la forme d’un petit bâtonnet de 4 cm de long et 2 mm de diamètre, inséré sous la peau au niveau du bras par le médecin ou la sage-femme. Sa concentration en progestatif permet de bloquer l’ovulation. L’implant est pris en charge à hauteur de 65%. Son efficacité est de 3 ans (sauf en cas de surpoids, cette dernière ne dépasse pas les 24 à 30 mois) ;
  • Injection intramusculaire : en dernière intention, « ces injections du progestatif par voie intramusculaire doivent être faites à intervalles réguliers par un médecin, une infirmière ou une sage-femme. Leur durée d’action est de 3 mois ».

Dispositif mécanique, le stérilet au cuivre ne présente pas de contre-indications. Il a un « effet spermicide et rend les spermatozoïdes inactifs. Il peut être utilisé en contraception d’urgence. Les règles sont souvent assez importantes ». Son efficacité dure de 4 à 10 ans.

Enfin la contraception d’urgence se prend dans les 3 à 5 jours suivant un rapport sexuel à risque pour éviter une grossesse non désirée. Deux méthodes sont possibles : la contraception d’urgence hormonale, dite pilule du lendemain, la plus connue. Mais aussi le dispositif intra-utérin au cuivre. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur la page dédiée du site Ameli.fr.

Petit rappel, en aucun cas les dispositifs de contraception cités ci-dessus ne permettent de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Seul l’usage du préservatif aide à se prémunir de ces contaminations.

Les consultations avant la prescription à la loupe

Avant d’opter pour le moyen de contraception le plus adapté, le médecin ou la sage-femme propose à la femme plusieurs tests pour s’assurer de l’absence de contre-indication à tel ou tel dispositif. Comme le précise le site Ameli.fr, « un entretien et un examen clinique et gynécologique avec frottis du col de l’utérus sont proposés à partir de 25 ans ».

Toutes les informations sur les antécédents médicaux ou la présence de pathologies (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, troubles de la coagulation, migraine, IST…) sont recueillies. Idem concernant les habitudes de vie comme la consommation de tabac. Un bilan sanguin permet ensuite de doser le cholestérol et les triglycérides. S’il existe un facteur de risque thrombo-embolique, des examens de la coagulation sont aussi prescrits.

A noter : à compter du 1er janvier 2022, la plupart des dispositifs de contraception seront gratuits pour les jeunes femmes de 25 ans et moins.

* « Les infirmiers peuvent renouveler les prescriptions de pilules contraceptives datant de moins d’un an, pour une durée maximale de 6 mois. Les pharmaciens peuvent effectuer des dispensations supplémentaires de pilules contraceptives, pour une durée maximale de 6 mois, si la prescription du médecin ou de la sage-femme date de moins d’un an. » Données Ameli.fr

** « La contraception oestroprogestative est associée à une augmentation du risque thromboembolique artériel ou veineux (phlébite) qui s’accroit avec l’âge (plus de 35 ans) et le tabagisme. Ce risque est majoré avec les pilules de 3ème et 4ème génération ; ces pilules ne sont donc pas recommandées en première intention. » Données Ameli.fr

***Ces pilules bloquent la survenue des règles.

  • Source : Ameli.fr, consulté en septembre 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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