La peur du dentiste ? Irraisonnée mais… tenace !

22 août 2002

Sourire, manger, parler, nos dents sont visibles, elles travaillent et doivent être dans une santé parfaite. L’hygiène bucco-dentaire commence dès le plus jeune âge et ne s’arrête… jamais ! Brossage plusieurs fois par jour, alimentation équilibrée, visite annuelle chez le dentiste… voici les trois règles d’or pour vivre avec des dents et des gencives saines tout au long de sa vie.
Toutefois il reste un obstacle de taille ! Tout le monde le connaît, c’est la peur. Nous sommes en effet 85% à craindre la séance chez le dentiste.

Les vibrations des fraises ou de certains appareils se répercutent dans la tête, suscitant une peur inconsciente. Hervé Caron est chirurgien dentiste à Paris. Pour lui, il y a plusieurs sortes de douleurs. « Il y a les douleurs avant soin, pendant le soin et après les soins. Celles pendant et après les soins font partie de la coopération praticien patient. La douleur avant le soin, on va dire qu’à 80% ou 90% elle est de la responsabilité du patient. Parce que lorsqu’il y a douleur c’est qu’il y a eu la plupart du temps négligence. Une dent ne s’abîme pas d’un seul coup en une nuit. Donc les douleurs pourraient être évitées par des dépistages et des suivis réguliers. »

De nos jours, le dentiste peut parfaitement prendre en charge la totalité des manifestations douloureuses liées à la sphère bucco-dentaire. « Nous disposons de toute une gamme pharmacologique qui vient bien aider la situation » souligne Hervé Caron. La crainte du dentiste aujourd’hui, peut donc bien souvent être assimilée au fantasme. Mais elle ne doit pas être méprisée pour autant…

  • Source : British Medical Journal, Vol. 325, pp.254-7

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