











Décrite en 1743 par François de La Peyronie, alors premier chirurgien du roi Louis XV, la maladie de la Peyronie s’avère pour le moins handicapante. « Il s’agit d’une induration plastique des corps caverneux du pénis », explique le Dr Alain Bitton, urologue à Genève. En d’autres termes, une fibrose – ou une sorte de tissu cicatriciel – se forme dans la partie élastique du sexe masculin. Le patient peut ressentir comme un nodule sous la peau. Il en résulte des difficultés à atteindre l’érection, parfois dans la douleur.
« Lorsque la maladie de la Peyronie apparaît chez un sujet jeune, on découvre parfois que la verge a été mise sous tension lors d’un rapport sexuel un peu violent », indique notre urologue. Toutefois, la plupart du temps les praticiens ne réussissent pas à en déterminer la cause exacte. « Cette maladie est souvent multifactorielle : diabète, infections, hérédité… ». Et elle touche plus souvent les hommes de 40 à 60 ans.
Trois fois sur quatre, cette affection bénigne évolue lentement vers une guérison spontanée qui survient en 6 mois à 2 ans. Toutefois en attendant, elle peut provoquer des douleurs, des difficultés pendant les rapports et des troubles érectiles associés. « Selon les situations, des traitements existent ». N’hésitez pas à consulter un spécialiste. La chirurgie n’est, quant à elle, pratiquée que dans 3% à 5% des cas. Et ce « redressement chirurgical se fait au risque d’un raccourcissement de la verge ».
Source : Interview du Dr Alain Bitton, andrologue et urologue à Genève, 27 août 2010.
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