La phlébite, trois signes pour réagir
14 avril 2014
La station assise prolongée, en avion notamment, peut être à l’origine d’une phlébite. ©Phovoir
Les douleurs sourdes au mollet ou à la cuisse, la sensation de lourdeur ou gonflement de la jambe sont autant de signes révélateurs d’une phlébite. Laquelle peut se compliquer, ce qui constitue alors une urgence médicale. Or seulement un Français sur trois connaît ses 3 principaux symptômes. Explications.
Les facteurs de risque liés à la survenue d’une phlébite sont nombreux. A commencer par l’âge ! « Il existe des facteurs de risque génétiques », indique le Pr Grégoire Le Gal, médecin interniste au CHU de Brest et à Ottawa (Canada). « S’il y a déjà eu des thromboses dans la famille, on est plus à risque d’en faire une. Toutes les maladies à l’origine d’inflammation, comme le cancer, les pathologies articulaires, mais aussi l’obésité, l’insuffisance cardiaque sont également des facteurs de risque ».
Par ailleurs, tout ralentissement de la circulation sanguine, autrement dit la stase veineuse, augmente la probabilité de phlébite. C’est le cas suite à une opération chirurgicale, lors d’un voyage en avion long-courrier, mais aussi au cours de la grossesse. Les femmes sujettes aux jambes lourdes ou souffrant d’une insuffisance veineuse, présentent, elles aussi, un terrain favorable. Cependant, « la survenue d’une phlébite reste parfois inexpliquée et apparaît chez un patient qui ne présentait aucun signe particulier. Il est donc primordial d’aller consulter un médecin en cas d’apparition d’un des trois symptômes ».
Selon la localisation et le degré d’obturation de la veine touchée, la phlébite peut constituer une urgence médicale absolue. Chaque année en France, près de 10 000 décès sont ainsi enregistrés. C’est pourquoi il est vivement recommandé de consulter son médecin dès l’apparition des premiers symptômes d’une phlébite.
Des moyens de prévention ?
Il existe plusieurs moyens de prévenir la survenue d’une phlébite. Le médecin peut prescrire des chaussettes, bas ou collants de contention. « Les patients dits à risque veineux et immobilisés chez eux doivent acquérir ce réflexe », souligne le Dr Jean-Pierre Laroche, médecin vasculaire, au CHU de Montpellier. Un traitement anticoagulant s’avère parfois utile en complément d’une compression médicale.
« Dans tous les cas, il convient d’appliquer certaines règles d’hygiène de vie pour prévenir le risque de survenue d’une phlébite, comme pratiquer une activité physique régulière, lutter contre la surcharge pondérale ». Pour en savoir davantage, consultez le site www.laphlebite.fr. Vous pourrez y télécharger un clip musical expliquant ce qu’est la phlébite, comment elle se manifeste avec surtout les 3 signes principaux qui peuvent alerter sur sa survenue, et quelles en sont les complications.
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Source : Etude IFOP/Bayer « Les Français et la phlébite », réalisée du 22 au 24 janvier 2014, auprès d’un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot