La planification familiale, un moteur de développement
19 novembre 2012
Le rapport sur l’Etat de la population mondiale 2012 a été publié mercredi 14 novembre dernier. A cette occasion, le Fonds des Nations Unies pour les Activités de Population (FNUAP) met l’accent sur les liens étroits entre planification familiale et niveau de développement des pays. Chiffres à l’appui.
« La planification familiale n’est pas un privilège mais un droit. Cependant trop de femmes – et d’hommes – se voient refuser ce droit fondamental » explique le Dr Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP. Or dans les pays en développement, 222 millions de femmes n’ont pas accès à la contraception.
Les auteurs du rapport insistent donc sur l’importance « d’améliorer l’accès à la planification familiale », qui « constitue un bon investissement économique ». Ils ont ainsi calculé que « des investissements supplémentaires dans ce domaine permettraient d’économiser plus de 11 milliards de dollars par an dans les pays en développement ». Dans les faits, « si au cours des vingt années à venir au Nigéria, le taux de fécondité – actuellement de 5,7 enfants par femme, n.d.l.r. – diminuait simplement d’un enfant par femme, l’économie du pays augmenterait d’au moins 30 milliards de dollars ».
L’économie, mais pas seulement
Au-delà de l’impact économique de la planification familiale, le FNUAP souligne qu’elle est bénéfique pour de nombreux autres aspects du développement : l’exclusion, l’inégalité entre les sexes et la santé générale, bien sûr. Quelques exemples concrets :
– Au Malawi, « la non-prise en compte des besoins des adolescents et des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive, a contribué aux taux élevés de grossesses non désirées et d’infections par le VIH » indiquent les auteurs;
– Aux États-Unis, les adolescentes qui ont des enfants voient leurs chances d’accéder à un diplôme de fin d’études secondaires réduites de plus de 10% ;
Pour le FNUAP, « la planification familiale a un effet multiplicateur positif sur le développement. La capacité des couples à décider quand ils auront des enfants et combien ils en auront, contribue à sortir les nations de la pauvreté. Elle constitue aussi l’un des moyens parmi les plus efficaces pour développer l’autonomisation des femmes. » Celles qui recourent à la contraception « sont en général en meilleure santé, plus éduquées, plus autonomisées dans leur ménage et leur communauté, et plus productives sur le plan économique. »
Aller plus loin : téléchargez le rapport intitulé Etat de la population mondiale 2012.