La pollution atmosphérique, un véritable crève-cœur
16 novembre 2006
Une nouvelle étude française confirme les effets dévastateurs de la pollution atmosphérique sur notre cœur et nos vaisseaux. Surtout ceux des plus de 65 ans qui voient leur risque d’hospitalisation pour une affection cardio-vasculaire augmenter.
Dioxyde d’azote, ozone et particules fines (PM10 et PM2,5)… Entre 1998 et 2003, des chercheurs de l’Institut de Veille sanitaire (InVS) ont mesuré ces indicateurs dans 8 villes françaises : Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Toulouse.
Au final, ils ont établi un « lien significatif » entre, d’une part, les niveaux de particules fines (PM10 et PM2,5) et de dioxyde d’azote. Et d’autre part, le nombre journalier d’hospitalisations pour causes cardio-vasculaires. Et cela plus particulièrement chez les plus de 65 ans. D’après les auteurs, « ce lien est encore plus élevé pour les hospitalisations pour cardiopathies ischémiques », dont les formes les plus courantes sont l’infarctus du myocarde et l’angor (angine de poitrine).
Ce travail montre donc que « les niveaux ambiants de pollution atmosphérique rencontrés en routine dans les agglomérations françaises, bien que proches des objectifs de qualité légaux, sont significativement liés aux risques d’hospitalisation ». Notamment pour causes cardio-vasculaires.