La pollution, c’est l’ennemi des asthmatiques !

11 juillet 2003

La pollution au dioxyde d’azote (NO2) augmenterait le risque de crise d’asthme sévère chez les enfants sujets aux infections virales des voies respiratoires. Un lien déjà envisagé il y a dix ans, mais qui cette fois paraît se confirmer.

Publiée dans le Lancet, une étude sur 114 enfants asthmatiques de 8 à 11 ans menée par A.J. Chauhan, de Southampton, a évalué les conséquences d’une exposition individuelle au NO2. Pendant un an les symptômes respiratoires, le débit expiratoire de pointe et l’exposition au NO2 de chaque enfant ont été enregistrés quotidiennement.

Selon les recommandations de l’OMS, l’exposition au NO2 en moyenne annuelle ne doit pas dépasser 40μg/m3. Or parmi les enfants suivis, 20% ont été exposés au moins une fois durant l’étude à une concentration supérieure à 100μg/m3.

Il est apparu que plus l’exposition des enfants à ce polluant avant une infection virale était forte, plus la sévérité des symptômes touchant leurs voies respiratoires inférieures augmentait. Par ailleurs, les enfants qui avaient respiré l’air le plus pollué avant de tomber malades montraient, la semaine suivant l’infection, les débits expiratoires de pointe les plus faibles. Les auteurs n’excluent pas la possibilité que l’effet observé ne soit pas uniquement du au NO2, d’autres polluants de l’air pouvant participer à ce phénomène.

  • Source : The Lancet 7 juin 2003

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