La pollution de l’air à l’origine de 6 millions de naissances prématurées en 2019
13 octobre 2021
Selon des chercheurs américains, la pollution de l'air a contribué à 6 millions de naissances prématurées en 2019 dans le monde. Et 3 millions de bébés ont présenté une insuffisance pondérale.
De plus en plus de travaux indiquent que la pollution de l’air est une cause majeure de naissance prématurée et d’insuffisance pondérale à la naissance. Comme le rappellent des chercheurs de l’Université de San Francisco et de celle de Washington, « la prématurité est la principale cause de mortalité néonatale dans le monde, affectant plus de 15 millions de nourrissons chaque année. Les enfants de faible poids à la naissance ont quant à eux des taux plus élevés de maladies graves tout au long de leur vie. »
Ces scientifiques ont donc voulu quantifier les risques de naissance prématurée et d’insuffisance pondérale à la naissance imputables à la pollution intérieure et extérieure. En compilant les travaux menés sur le sujet, ils ont observé que l’incidence mondiale de ces deux phénomènes pourrait être diminuée de près de 78% si la pollution de l’air était réduite au seuil minimum en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne, où la pollution intérieure est courante et les taux de naissances prématurées sont les plus élevés au monde.
Mais les pays riches sont aussi concernés. Aux États-Unis, par exemple, la pollution de l’air extérieur a contribué à près de 12 000 naissances prématurées en 2019.
Enfin, les auteurs ont observé que la pollution atmosphérique avait été à l’origine de 500 000 décès de nouveau-nés dans le monde en 2019. « Elle devrait donc être considérée comme un facteur majeur de morbidité et de mortalité infantiles, et pas seulement des maladies chroniques de l’adulte », concluent-ils.
A noter : L’Organisation mondiale de la Santé estime que plus de 90% de la population mondiale vit avec un air extérieur pollué, et la moitié de la population mondiale est également exposée à la pollution de l’air intérieur par la combustion de charbon notamment.
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Source : Université de San Francisco, 28 septembre 2021
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet