La pollution de l’air pèse sur notre respiration
05 juin 2020
La pollution atmosphérique impacte l’environnement ainsi que la santé, en particulier respiratoire. Elle augmente notamment le risque de développer des maladies respiratoires et les exacerbe chez les patients qui en souffrent déjà.
Particules diesel, ozone, dioxyde de soufre et dioxyde d’azote, composés organiques volatils, métaux lourds… Outre l’oxygène et le diazote, qui composent l’air que nous respirons quotidiennement, nous inhalons également d’autres substances bien moins bénéfiques pour notre santé. Parmi elles, des produits toxiques issus d’activités humaines comme le trafic routier, la production d’énergie, l’industrie ou encore l’agriculture impactent l’état de nos poumons et plus largement de notre santé respiratoire.
Des allergies exacerbées
Ainsi « même à de faibles niveaux, l’exposition aux polluants peut provoquer, le jour même ou dans les jours qui suivent, des symptômes irritatifs au niveau des yeux, du nez et de la gorge », indique Santé publique France. Et ce chez tout le monde.
Toutefois, certaines populations sont plus fragiles face à cette pollution. Les nourrissons et les personnes âgées, ainsi que les patients souffrant déjà d’une pathologie respiratoire ou d’une allergie. Les pics de pollution exacerbent en effet fortement les symptômes chez les asthmatiques notamment. Dans le cas de la rhinite, plusieurs études ont montré que plus la concentration en particules fines de diamètre inférieur à 10 et inférieur à 2,5 µm (PM10 et PM2,5) augmentait, plus la sévérité des symptômes était importante chez les malades.
Mais l’exposition chronique aux particules fines, produites principalement par la circulation automobile, constitue aussi l’un des facteurs de l’augmentation des nouveaux cas d’allergies respiratoires, parmi lesquelles l’asthme et la rhinite allergique.
Un risque de décès prématuré
A plus long terme, une exposition sur plusieurs années, même à de faibles concentrations peut entraîner des conséquences encore plus délétères. Celles-ci peuvent aller jusqu’à « une réduction de la capacité respiratoire, une augmentation de la réactivité bronchique, une croissance cellulaire anormale pouvant conduire au développement d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) voire dans certains cas à un cancer du poumon », ajoute Santé publique France.
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Source : Inserm, Santé publique France
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet