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De quoi s’agit-il ? Issue du latin procrastinatio pour « ajournement », « délai », la procrastination correspond donc à cette tendance à remettre une action ou une décision au lendemain. Et ce, alors que nous pourrions la réaliser le jour même. Mais comme l’explique la consultante Diane Ballonad Rolland qui a rédigé un ouvrage sur le sujet : « procrastiner n’est pas le fait d’un report unique. Différer exceptionnellement une tâche qui nous incombe ne relève pas de la procrastination ». Il en est ainsi question lorsque celle-ci est quasiment érigée en mode de faire.
En effet, la procrastination tend à nous maintenir dans une inertie coupable : « je repousse. J’en ai conscience. Et au final, je culpabilise… ». Et pour cause, « ces coups d’épée dans l’eau et autres tentatives avortées ne sont pas à prendre à la légère car ils finissent par saper notre énergie et ont un effet dévastateur sur l’estime de soi et la confiance », analyse l’auteure, qui parle même de forme… d’ « auto-sabotage » ! Et d’un comportement « qui nous éloigne de nos objectifs et de notre bien-être ».
Phénomène complexe, la procrastination est souvent l’objet d’idées reçues. Alors non, elle n’a rien à voir la paresse. « Procrastiner n’équivaut pas à ne rien faire du tout », clame le philosophe américain John Perry, (Université de Stanford). « Le procrastinateur est rarement inactif : il s’adonne à des activités utiles mais marginales ». Lesquelles sont surtout prétexte à se soustraire à une tâche plus importante. Si elle peut toutefois être le symptôme d’une maladie comme la dépression qui inhibe l’envie d’agir, la procrastination ne constitue pas en soi une maladie. Mais plutôt un comportement. Elle ne se résume pas non plus à un simple problème de gestion du temps. Autrement dit, elle ne se résoudra pas en établissant un agenda d’actions à réaliser !
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En revanche, il convient de s’en inquiéter lorsqu’elle génère de la souffrance et entraîne des conséquences : « soucis financiers (pénalités, agios…), isolement social, dépréciation de soi, dépression, perte d’emploi, problèmes d’hygiène et de santé, etc. », illustre Diane Ballonad Rolland.
Fort heureusement, la procrastination ne constitue pas non plus une fatalité. La prise en charge passe par la case médecin qui vous orientera le cas échéant vers un spécialiste – psychologue par exemple- des thérapies comportementales et cognitives (TCC). Diane Ballonad Rolland cite également l’hypnothérapie ou l’EFT (Emotional Freedom Techniques), « technique de libération émotionnelle qui permet de se libérer des souvenirs douloureux et croyances négatives ». Alors n’attendez pas.
Source : J’arrête de procrastiner ! Diane Ballonat Rolland, Eyrolles Editeur – La procrastination, l’art de reporter au lendemain, John Perry, Autrement Editions.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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