La procréation médicalement assistée en questions

14 juin 2011

Faire un enfant avec l’aide de la science ? Depuis maintenant plus de 30 ans, des centaines de milliers de couples infertiles ou stériles, se sont tournés vers l’assistance médicale à la procréation (AMP), pour mener à terme une grossesse. En 2008 en France, « 20 136 naissances ont eu lieu suite à une AMP. Parmi ces enfants, 18 920 ont été conçus dans le cadre d’une AMP intraconjugale ». En d’autres termes, en utilisant les gamètes des deux parents au sein du couple.

Cette médicalisation « a été l’un des enjeux majeurs de l’histoire médicale de la fin du XXe siècle » soulignent les auteurs du dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), entièrement consacré à l’AMP et aux (nombreuses) questions qu’elle soulève.

Les techniques d’AMP sont nombreuses. « Du tri des spermatozoïdes les plus aptes à féconder jusqu’à l’identification d’une mutation génique dans les cellules d’un embryon de trois jours, en passant par la cryoconservation – la conservation par le froid, n.d.l.r. – de tissus germinaux pré-pubères, les techniques et les procédures permettent les interventions les plus diverses », notent les auteurs. Toutefois, la technologie médicale ne répond pas à toutes les questions. Notamment celles qui relèvent de l’aspect social et éthique de ces pratiques.

L’insémination artificielle ne nous confronte pas aux mêmes questions, selon qu’elle est réalisée avec les spermatozoïdes du père de son vivant, d’un tiers donneur ou si le père est décédé au moment de l’insémination. A ce propos par exemple, faut-il autoriser certaines pratiques et en interdire d’autres ? « Lorsqu’elles sont permises, comment les mettre en œuvre ? ». Autant de questions sur lesquelles se sont penchés les auteurs du dernier numéro du BEH.

Dans cette édition, exclusivement consacrée à l’AMP, plusieurs sujets sont développés autour de ce thème riche et complexe. Vous pourrez y découvrir :

– Un état détaillé des pratiques d’AMP, aujourd’hui, et depuis quelques années en France. Vous apprendrez par exemple qu’en 2008 dans notre pays, « 1 055 enfants sont nés d’une AMP réalisée avec les spermatozoïdes d’un tiers donneur, et 145 suite à un don d’ovocytes ». De plus, 16 nouveau-nés sont venus au monde « à partir d’embryons qui ne répondaient plus au projet parental de leurs géniteurs ». Ces enfants sont donc venus au monde… au sein d’un autre couple ;

– Où en sont les médecins dans la surveillance des effets indésirables induits par l’AMP ? Ainsi qu’un tour d’horizon des incidents, rares mais bien réels. L’Agence de la Biomédecine recommande d’ailleurs le développement d’un système de vigilance efficace ;

– La situation en termes d’AMP dans les autres pays du monde ;

– Les résultats d’une enquête menée sur les chances d’avoir un enfant « durant et après une prise en charge pour fécondation in vitro (FIV) ». Elle révèle notamment que 41% des couples de la cohorte ont pu mener à terme une grossesse par FIV. « Parmi les couples n’ayant pas eu d’enfant durant le traitement, 49% ont réalisé leur projet parental dans les années qui ont suivi » ;

– Un article sur les avancées de la médecine pour réduire le nombre de grossesse multiples après une FIV ;

– Enfin, les connaissances concernant la santé des enfants conçus grâces aux méthodes d’AMP.

Pour lire l’intégralité du numéro, consultez le numéro du 14 juin.

  • Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 14 juin 2011

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