La progestérone ne protège pas les grossesses gémellaires

29 août 2007

L’administration de progestérone lors d’une grossesse gémellaire ne réduit pas les risques d’un accouchement prématuré. Une nouvelle étude américaine montre en effet que cette méthode, très éprouvée en ce qui concerne les grossesses simples, ne fonctionne pas chez une femme en attente de jumeaux.

L’étude menée par le Pr Dwight J. Rouse et ses collègues (Universités d’Alabama et de Caroline du Nord) a porté sur près de 700 femmes enceintes de jumeaux. Toutes ont été suivies à partir de leur seizième semaine de grossesse, jusqu’à l’accouchement. La moitié a reçu une injection hebdomadaire de progestérone (17-OHPC), les autres ne recevant qu’un placebo.

Au « grand étonnement » des chercheurs, aucune différence significative n’a été observée entre les femmes des deux groupes. « Nous avons relevé 41,5% d’accouchements prématurés ou de fausses couches chez les femmes traitées avec de la progestérone, et 37,5% dans le reste de la cohorte ». Une différence jugée non significative.

Ce résultat est d’autant plus surprenant que le rôle de la progestérone dans le maintien d’une grossesse simple est confirmé depuis bien longtemps… Pour les auteurs, la clé du problème réside peut-être dans la méthode d’administration du produit. « Nous l’avons injectée une fois par semaine. Il se peut qu’un suppositoire quotidien par voie vaginale apporte des résultats plus concluants ».

  • Source : The New England Journal of Medicine, août 2007

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