La rage, oubliée mais toujours mortelle
28 septembre 2015
« Plus personne ne doit mourir de la rage ». C’est sous cette bannière que se tiendra la Journée mondiale de lutte contre la rage ce 28 septembre. Car contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, il ne s’agit pas là d’une maladie du passé. Cette zoonose – une maladie virale transmise de l’animal à l’homme – tue encore 70 000 personnes chaque année dans le monde. Soit près de 200 chaque jour.
La rage est une maladie infectieuse d’origine virale. Dans plus de 99% des cas chez l’homme, le virus de la rage est transmis par des chiens domestiques. « La maladie est présente sur tous les continents sauf l’Antarctique », explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Mais plus de 95% des cas humains mortels surviennent en Asie et en Afrique. »
En France, aucun cas de rage humaine acquise sur le territoire métropolitain n’a été rapporté depuis 1924. En 2008, un cas humain probablement suite à une morsure de chauve-souris a été noté en Guyane. Quelques cas humains acquis hors du territoire français et diagnostiqués en France ont aussi été recensés.
Quels symptômes ? La rage est presque toujours mortelle une fois que les symptômes cliniques sont apparus. La période d’incubation est généralement de 1 à 3 mois mais peut durer moins d’une semaine à plus d’un an. La maladie se manifeste d’abord par de la fièvre et, souvent, des douleurs ou bien une paresthésie inhabituelle ou inexpliquée (fourmillements, démangeaisons, brûlures) à l’endroit de la blessure. La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière.
Des actions sur le terrain
A l’occasion de cette journée mondiale, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) insiste sur le fait que « la vaccination de masse des chiens est la méthode de choix (pour lutter contre la rage –ndlr). C’est la seule permettant une réelle interruption du cycle de transmission animal-homme de la maladie. Des campagnes de vaccination de masse des chiens sont donc nécessaires. Tout comme des campagnes d’information et un meilleur accès aux soins humains (vaccins et sérums antirabiques). »
En France, le ministère en charge de la Santé rappelle que « la vaccination systématique chez l’homme est préconisée pour certaines catégories professionnelles (vétérinaires, gardes-chasses, équarrisseurs…). Elle peut être également recommandée chez le voyageur se rendant dans certaines zones endémiques (Asie, Afrique, Europe Centrale, Moyen-Orient, Amérique du Sud…). Dans ce cadre, la vaccination préventive peut être réalisée par tout médecin. »
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Source : OMS – OIE, consultées le 24 septembre 2015
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet