La rançon du travail…
06 décembre 2004
Selon une enquête pilote menée dans les Pays de Loire, 13% des salariés souffrent régulièrement de troubles musculo-squelettiques (TMS). Ce sont des “douleurs”, souvent d’origine inflammatoire ou traumatique, liées à des gestes répétés au travail.
L’étude a été menée par l’Institut de veille sanitaire (InVS), en collaboration avec le CHU d’Angers et dans le cadre d’un Réseau expérimental de Surveillance épidémiologique des TMS.
Près de 1500 salariés ont participé à l’enquête, toutes professions confondues. Premier constat : plus de la moitié des personnes interrogées déclarent souffrir occasionnellement de TMS des membres supérieurs. En première ligne les tendinites de l’épaule (8%). Elles sont suivies par le syndrome du canal carpien (4%), caractérisé par des fourmillements et un engourdissement souvent nocturnes de trois doigts : le pouce, l’index et le majeur.
Deuxième constat, ces affections font fi des statuts sociaux. Fonctionnaires, agriculteurs, cadres, ouvriers, commerciaux ou manutentionnaires, nous sommes tous concernés. Les TMS affectent nos tendons, nos nerfs ou nos articulations. Et ce à tous les âges pratiquement même si leur fréquence augmente considérablement à partir de la cinquantaine : un quart des 50-59 ans sont atteints.
Est-ce un revers de nos emplois “modernes”? Peut-être bien. Aujourd’hui en France, les TMS représentent le premier problème de santé au travail. Certains spécialistes parlent même d’une épidémie émergente…