La rétroversion utérine, bénigne mais parfois douloureuse

10 juin 2015

Normalement, l’utérus est basculé vers l’avant, au dessus du vagin. Or chez certaines femmes, il est rétroversé, c’est-à-dire qu’il est renversé vers l’arrière. Cette caractéristique ne présente pas de réelle gravité mais peut provoquer des douleurs lors de relations sexuelles. Ce qui n’est bien sûr, pas anodin.

La rétroversion utérine concerne une femme sur cinq. Elle peut être primaire, c’est-à-dire que l’utérus est, dès la naissance, basculé vers l’arrière du vagin. Mais il peut aussi être secondaire et survenir, par exemple après un accouchement. Enfin, un fibrome peut également attirer l’utérus vers l’arrière. Ce qui se produit plus fréquemment après quarante ans.

La plupart du temps, la rétroversion utérine n’entraîne aucune conséquence, ni aucun symptôme. Elle ne présente pas de risque pour la santé des femmes concernées. Toutefois, chez certaines d’entre elles, des symptômes algiques peuvent se manifester. Ainsi, « des pesanteurs du bas-ventre, avant et pendant les règles, avec des irradiations dans le dos » peuvent survenir. Ou encore, « des douleurs pendant les relations sexuelles lorsque le pénis entre en contact avec le fond vaginal postérieur sur lequel peut appuyer l’utérus rétroversé. »

En cas de grossesse, cette particularité physionomique ne présente aucun risque de fausse couche. Elle n’empêche d’ailleurs pas de tomber enceinte. Toutefois, il est fréquent pour les femmes concernées de ressentir de petites contractions lors du premier trimestre. Celles-ci indiquent que l’utérus se redresse pour reprendre sa position antéversée. En effet, au-delà de deux à trois mois de grossesse, il ne peut plus se développer en position retroversée.

Il n’existe pas de traitement médical pour la rétroversion utérine. Seule une intervention chirurgicale peut être envisagée pour les rares cas où les douleurs s’avèrent trop handicapantes. Si vous souffrez de ces symptômes, consultez votre médecin pour vous assurer qu’il s’agit bien d’une rétroversion utérine.

  • Source : 800 au gynécologue d’Alain Tamborini, consulté le 4 juin 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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