Pourquoi une fausse couche spontanée ?
24 février 2015
La majorité des fausses couches spontanées se produisent avant 10 semaines de grossesse. ©Phovoir
Entre 15% et 20% des grossesses s’arrêtent spontanément. Ces fausses couches, redoutées par beaucoup de futurs parents durant le premier trimestre, ne remettent pas en cause la bonne poursuite de grossesses ultérieures. Mais leur vécu n’en est pas moins difficile, d’autant que leurs causes restent le plus souvent méconnues.
La majorité des fausses couches spontanées surviennent avant 10 semaines de grossesse. Elles se manifestent le plus souvent par des saignements noirâtres ou rouge vif, éventuellement accompagnés de fortes douleurs au niveau du bas-ventre. Elles peuvent aussi n’entraîner aucun symptôme. Le médecin constate alors l’arrêt du développement de l’œuf à l’occasion de la première échographie de suivi.
Une échographie régulière permet de s’assurer de l’expulsion complète du sac gestationnel. Si elle n’a pas lieu spontanément, l’expulsion peut être provoquée par la prise de médicaments favorisant les contractions utérines et donc le décollement complet de l’embryon. Ce traitement peut en cas de besoin être complété par une aspiration intra-utérine (curetage). Il est ensuite conseillé d’attendre deux mois avant d’envisager une nouvelle grossesse. Le plus souvent, les causes de ces fausses couches du premier trimestre restent inconnues. Il existe cependant des facteurs de risques : un âge maternel supérieur à 40 ans, des maladies génétiques parentales, des antécédents de fausses couches spontanées répétées, une infection maternelle, la présence d’un fibrome…
Des conséquences psychologiques à prendre en compte
Physiologiquement parlant, une fausse couche n’a généralement pas de conséquence sur les futures grossesses. Mais elle ne doit jamais être considérée comme anodine par l’entourage médical, familial ou amical. Même si votre ventre n’a pas eu le temps de s’arrondir, vous avez bel et bien été enceinte. Il faut faire le deuil de cette grossesse… Si une sensation de tristesse, de lassitude, bien naturelle, se prolonge durant les semaines qui suivent, n’hésitez pas à consulter un psychologue qui pourra vous aider à passer ce cap difficile. Votre gynécologue vous orientera vers l’interlocuteur adéquat.
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Source : Le grand livre de ma grossesse édition 2014-215, dirigé par le professeur Jacques Lansac, coordonné par le docteur Nicolas Evrard, Eyrolles, 495 pages, 24,90 euros
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Emmanuel Ducreuzet