La rhinite allergique ? Un vrai obstacle au contrôle de l’asthme

24 octobre 2005

Quarante experts de 21 pays, réunis récemment à Copenhague autour d’un même message : “l’impact de la rhinite allergique sur l’asthme ne doit plus être ignoré. Les deux maladies sont liées, elles doivent être traitées simultanément“.

A l’échelle mondiale, 100 à 150 millions de personnes souffrent d’asthme. “Et trois sur quatre présentent aussi des symptômes de rhinite allergique” a expliqué le Dr David Price, de l’Université d’Aberdeen en Ecosse devant le Congrès de la Société européenne de Pneumologie.

Avec des conséquences redoutables. “Car la rhinite allergique nuit au contrôle de l’asthme” enchaîne le Dr Stefen Holgate, de Southampton. “Elle augmente la sévérité des symptômes, et donc le taux d’hospitalisation des asthmatiques. Voilà pourquoi une rhinite doit être recherchée chez tout asthmatique, et vice-versa“.

Les points communs entre les deux maladies ne manquent pas. “Toutes deux sont caractérisées par une inflammation des voies aériennes” reprend David Price. Du nez pour la rhinite, des bronches pour l’asthme. Deux organes si proches que certains experts sont tentés de parler de “voie aérienne” au singulier.

Les médiateurs inflammatoires sont aussi les mêmes dans les deux cas : les leucotriènes. “C’est pourquoi asthme et rhinite allergique doivent bénéficier d’une prise en charge commune, grâce notamment à des traitements de fond qui bloquent l’action de ces médiateurs : les anti-leucotriènes“.

Source : De notre envoyé spécial au 15ème Congrès de la Société européenne de Pneumologie (ERS), Copenhague, 15-21 septembre 2005

  • Source : OMS, 20 octobre 2005, BMJ 2005 ; 331 :800

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