La rosacée, bénigne mais bien gênante
29 septembre 2015
©Phovoir
La rosacée est une maladie cutanée qui touche les petits vaisseaux sanguins du visage. A la clé, des symptômes pour le moins disgracieux : rougeurs, couperose voire lésions plus importantes. Si ses causes demeurent inconnues, elle peut être favorisée et aggravée par la chaleur, le froid ou encore certains aliments.
Cette affection est en fait très fréquente. Elle survient le plus souvent chez les femmes après 30 ans. Evoluant par poussée, la rosacée atteint la partie centrale du visage (front, nez, joues, menton) et se manifeste d’abord par des accès de rougeur localisés accompagnés de sensation de chaleur, puis par une rougeur persistante et des lésions de la peau (papules et pustules).
S’ils peinent encore à en expliquer les causes, les scientifiques avancent quelques pistes :
- La génétique (les sujets à peau, yeux et cheveux clairs) ;
- L’influence de l’environnement (exposition au soleil…) ;
- Une réaction anormale des micro-vaisseaux sanguins face à la chaleur ;
- La présence excessive d’un acarien, le Demodex, au niveau de la peau du visage.
Certains facteurs climatiques ou alimentaires favorisent quant à eux la rosacée en provoquant des bouffées vasomotrices ou bouffées de chaleur. A savoir :
- l’exposition au soleil et au vent ;
- les températures basses ou élevées et les changements thermiques brusques (du froid au chaud en particulier) ;
- les exercices physiques intenses, qui échauffent le corps ;
- les épisodes de fièvre ;
- les bains brûlants ;
- la consommation d’alcool, de nourriture épicée ou de boissons chaudes.
Quel traitement ?
« La rosacée disparaît spontanément chez environ 40% des patients au bout de plusieurs années », expliquent les rédacteurs de la dernière livraison de la revue Prescrire. « Sa prise en charge passe d’abord par la suppression des facteurs aggravants, une toilette douce et fréquente de la peau à l’eau tiède, directement à la main, avec un nettoyant sans savon. L’application régulière d’un émollient aide à protéger la peau. »
En fait, aucun traitement ne guérit efficacement la rosacée. Lorsque cette dernière est peu gênante, l’application locale d’antibiotique, en particulier du métronidazole, réduit le nombre et l’intensité des inflammations. En cas d’inefficacité ou de rosacée intense avec des lésions cutanées et en cas d’atteinte oculaire, un antibiotique par voie orale est utile, la doxycyline, voire le métronidazole. Pour en savoir plus, demandez conseil à votre médecin ou votre dermatologue.