La rougeole résiste dans le Sud-Est de la France
07 novembre 2013
Le Sud-est, mauvais élève français. © InVS
Les derniers chiffres de l’Institut de Veille sanitaire (InVS) concernant la rougeole en France appellent à l’optimisme. En 2011, plus de 15 000 cas y avaient été notifiés. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2013, « seuls » 237 cas ont été déclarés. Une bonne nouvelle qui ne doit pas pour autant faire oublier la gravité de la maladie et l’importance de la vaccination.
Depuis le 1er janvier 2008, plus de 23 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, dont près de 15 000… rien que pour l’année 2011. Depuis 2008 donc, plus de 1 000 patients ont présenté une pneumopathie grave, 32 une complication neurologique et 10 sont décédés.
Du mieux…
Après le pic constaté en 2011, les épisodes rapportés ne cessent de diminuer. En 2012, plus de 850 cas ont été notifiés sans pic épidémique notable au printemps, ni décès. Depuis le début de cette année, 237 événements ont été enregistrés dont 4 cas de pneumopathie grave et deux cas encéphalites. Tous ont guéri, sans séquelles.
Le Sud-est toujours concerné
Pour autant la rougeole continue de circuler en France, principalement dans le Sud-est (notamment dans les Alpes-Maritimes où son incidence dépasse les 4 cas pour 100 000 habitants). Pour l’InVS, « il faut donc rester vigilant et continuer à veiller à la mise à jour du statut vaccinal avec 2 doses de vaccin pour toute personne âgée d’au moins 12 mois et née après 1980. » D’autant que la situation n’est pas encore revenue à celle des années 2006 et 2007, au cours desquelles une quarantaine de cas par an étaient signalés à l’InVS.
Rappelons que la rougeole est une maladie potentiellement grave, voire mortelle. La transmission se fait essentiellement par voie aérienne. Contrairement à une idée largement répandue, il ne s’agit pas uniquement d’une maladie de l’enfance. Ainsi, la moitié des malades enregistrés en 2010 étaient âgés de plus de 15 ans.
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet