En France, la rougeole recule… un peu
04 juillet 2013
© Phovoir
Enfin, l’épidémie de rougeole semble marquer le pas. Grâce à la campagne de sensibilisation menée par les autorités sanitaires, le nombre de cas est en nette baisse depuis 2012. Toutefois, le virus continue de circuler, notamment dans le sud de la France. La vigilance reste de rigueur, tout comme la vaccination.
« Depuis le 1er janvier 2008, plus de 23 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, dont près de 15 000 notifiés en 2011 », indique l’Institut de Veille sanitaire (InVS). « Au total plus de 1 000 d’entre eux ont présenté une pneumopathie grave, 31 une complication neurologique et 10 sont décédés. »
Heureusement, les incitations à respecter le calendrier vaccinal ont permis de faire reculer cette épidémie. Ainsi, en 2012, seulement « 859 cas ont été notifiés, sans pic épidémique notable au printemps, dont 3 cas d’encéphalite et 32 pneumopathies graves. Aucun décès n’a été signalé », poursuit l’InVS. Depuis, leur nombre a encore diminué avec 154 cas déclarés entre le 1er janvier et le 31 mai 2013. « Une unique complication d’encéphalite a guéri sans séquelles. »
Une vigilance à maintenir
Reste que « le virus continue toutefois à circuler, en particulier dans le Sud de la France », souligne l’InVS. « Il faut donc rester vigilant et continuer à veiller à la mise à jour du statut vaccinal avec deux doses de vaccin pour toute personne âgée d’au moins 12 mois et née après 1980. » D’autant que la situation n’est pas encore revenue à celle des années 2006 et 2007, au cours desquelles une quarantaine de cas par an étaient signalés…
Cette maladie très contagieuse peut entraîner de graves complications parfois mortelles. La transmission se fait essentiellement par voie aérienne. Depuis le début de l’épidémie en 2008, près du tiers des malades a été hospitalisé. Enfin, « la rougeole n’est plus uniquement une maladie de l’enfance et touche aussi les jeunes adultes », rappelle l’InVS. Ainsi, la moitié des malades enregistrés en 2010 étaient âgés de plus de 15 ans. Or, chez les jeunes adultes, les complications liées à cette maladie sont plus fréquentes.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet