La sagesse des rations

10 mai 1997

En France, terre de bonne cuisine et de gastronomie, il n’est pas facile de faire accepter le fait que les excès de table ou une alimentation déséquilibrée peuvent entraîner des risques sérieux, en particulier au système cardio-vasculaire. Comme pour l’alcool ou le tabac, chacun y va de ses arguments pour justifier qui ses petites habitudes, qui son « besoin de plaisir », qui enfin le simple fait que le problème concerne exclusivement son voisin… Et par ailleurs, il faut bien reconnaître aussi que la vie sociale a ses impératifs. C’est ainsi que les conditions de vie, de travail… et de revenus influent nécessairement sur nos comportements alimentaires.

C’est sans doute dès l’enfance qu’il faut commencer la sensibilisation . A travers une enquête réalisée en 1996 auprès de 6.000 enfants de la région parisienne et de la Haute-Saône, le CIDIL (Centre Interprofessionnel de Documentation et d’Informations Laitières) a constaté que 98% des jeunes sont persuadés que la nourriture est importante pour grandir et rester en bonne santé. Une fois parvenus à l’âge adulte, ils prêteront probablement davantage d’attention à ce qu’ils mangeront, en s’intéressant à la fois à la quantité et à la qualité des aliments. C’est de cette manière qu’on pourra faire baisser le risque d’athérosclérose, mais aussi d’autres risques – hypertension artérielle, cancers digestifs, diabète par exemple – liés aux comportements alimentaires.

  • Source : BMJ du 15/3/97, cité par Impact Quotidien du 25/3/97

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