La santé marche sur deux jambes : une bonne alimentation et du mouvement !

“Une activité physique insuffisante est une activité à haut risque pour la santé” proclame la campagne nationale de promotion de l’activité physique, lancée en février dernier par le Ministère de la Santé, l’Assurance maladie et l’Institut National de Prévention et d’Education à la Santé (INPES).

Voilà qui est nouveau : les nutritionnistes ne s’occupent plus seulement de ce que nous mangeons mais aussi de la manière dont nous bougeons. Ainsi l’activité physique fait-elle partie intégrante du Programme national de Nutrition et de Santé (PNNS). Parmi ses objectifs prioritaires : l’augmentation de 25% de la proportion des personnes pratiquant un minimum de 30 minutes d’activité physique par jour.

“L’activité physique est indissociable de la nutrition” explique Jean-Michel Oppert, professeur de nutrition au CHU de l’Hôtel Dieu, à Paris. “Nous devons absolument prendre conscience que l’inactivité et la sédentarité sont des fléaux de santé publique“.

La sédentarité est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. L’inactif présente deux fois plus de risque d’être victime d’une maladie cardiovasculaire! L’inactivité augmente aussi le risque de diabète et de certains cancers, comme celui du côlon. Une activité même modérée mais régulière, c’est déjà une protection. Pourtant 1 Français sur 3 n’a pas le niveau d’activité physique minimum recommandé. Or pour notre spécialiste, “il faut déjà faire ça… et au moins faire ça“. Le paradoxe est que tout le monde connaît les vertus de l’activité physique… mais que bien peu la pratiquent : 75% des Français ignorent la quantité d’activité physique journalière nécessaire pour se maintenir en bonne santé !

Qui dit activité physique ne veut pas dire sport, même si la pratique sportive est excellente pour la santé. Il s’agit d’abord d’augmenter l’activité physique dans la vie quotidienne. De façon pratique : “Cela veut dire des habitudes de vie simples mais différentes : prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur ; ses jambes plutôt que le tapis roulant ou la voiture ; descendre du bus une station plus tôt… des choses faciles à faire mais qui sont indispensables“.

Comme dans la lutte contre l’excès de cholestérol : pour être plus efficace, mieux vaut bloquer les deux sources principales de cholestérol dans l’organisme, que sont la fabrication par le foie, et l’absorption par l’intestin. Car la santé, c’est un tout. “Il n’y a pas d’un côté les apports – l’alimentation – et de l’autre les sorties – l’activité physique. Aujourd’hui nous nous occupons ensemble des deux. Et il est évident qu’il faut impérativement limiter le temps passé à des activités sédentaires“.

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  Source : OMS/FID, 5 mai 2004