La sieste, une bonne façon de faire baisser la pression… artérielle ?
14 mars 2019
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La sieste est presque une institution en Espagne. Les travaux d’une équipe grecque viennent de montrer que les Ibères ont raison. Non seulement ce petit somme au milieu de la journée est reposant, mais en plus il aurait un effet bénéfique sur le cœur. Explications.
La sieste, bonne pour le cœur ? Faire une petite sieste vous permet de retrouver la pêche ? Si vous appréciez ce moment de repos en cours de journée, ne vous en privez pas ! Il semblerait en effet que les bienfaits de ce moment de sommeil en rab’ soient bien plus importants qu’on ne le pensait. Notre cœur pourrait aussi en bénéficier. Pour s’en rendre compte, une équipe grecque a suivi 212 femmes et hommes. Equipés d’un dispositif pour monitorer leur pression artérielle, ils ont été répartis en deux groupes, celui des adeptes de la sieste et les autres. Ceux qui dormaient faisaient une sieste de 49 minutes en moyenne.
Plus la sieste est longue, plus la tension baisse ! Résultats, « les aficionados de la sieste présentaient une pression artérielle plus basse que les autres », notent les scientifiques. Et plus ils dormaient, plus la baisse de cette pression artérielle consécutive à la sieste était importante. Ainsi, « pour chaque heure de sommeil, la systolique baissait de 3 mm Hg* », concluent les auteurs.
Faut-il pour autant s’assoupir pendant des heures tous les jours ? « Nous n’encourageons pas les gens à dormir pendant des heures dans la journée pour autant », précisent les chercheurs. « Néanmoins, ceux qui pratiquent la sieste ne devraient pas se sentir coupables puisqu’un petit break apporte des bénéfices non négligeables pour la santé », concluent-ils.
*pour mesurer la pression artérielle, le chiffre supérieur est appelé pression systolique et correspond à la valeur de la pression sanguine lors de contraction cardiaque. Tandis que le chiffre inférieur est appelé pression diastolique et correspond à la valeur de la pression sanguine entre deux contractions cardiaques.
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Source : American College of Cardiology, 7 mars 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet