La solitude affecte les compétences sociales

16 juin 2020

La solitude impacte notre rapport aux autres. Une étude montre que sans contact humain, notre cerveau perd ses capacités à organiser ses relations sociales.

Pour gérer nos relations sociales, avec la famille, les amis et les simples connaissances, nous nous appuyons désormais beaucoup sur les réseaux sociaux. Or notre cerveau peut très bien s’en charger tout seul. Une zone – le cortex préfrontal – est d’ailleurs dédiée à cette organisation. Et les relations sociales sont d’autant plus faciles que nous les entretenons. La preuve par une étude sur la solitude.

Une équipe américaine montre que le cerveau a besoin d’être exposé à des échanges avec d’autres personnes pour être capable d’organiser ses relations avec autrui. Notamment savoir distinguer les proches des simples connaissances ou encore des célébrités. La preuve ? La solitude entraîne à l’inverse, une dégradation de la zone dédiée à cette compétence sociale.

Penser aux autres comme à soi ?

Pour le prouver, les chercheurs ont utilisé l’IRM fonctionnelle pour analyser l’activité cérébrale de participants pendant qu’ils pensaient soit à eux-mêmes, soit à leurs amis et à leur famille soit à des célébrités. Se concentrer sur tel ou tel groupe de personnes de leur entourage ne déclenchait pas les mêmes réactions dans le cerveau. Plus la relation était proche avec l’individu auquel ils pensaient, plus le schéma d’activité cérébrale ressemblait à celui observé lorsque le participant pensait à lui-même.

Les participants souffrant de solitude présentaient une activité cérébrale modifiée. Dans le détail, le fait de penser aux autres – famille, amis comme célébrités – était pour eux, davantage éloigné du schéma de la réflexion sur eux-mêmes. Et la distinction entre les différentes catégories de relations sociales s’estompait.

  • Source : Society for Neuroscience, 15 juin 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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