La trichomonase, une IST courante

16 juin 2023

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime à 156 millions, le nombre de personnes souffrant d’une trichomonase, à l’échelle de la planète. De quoi s’agit-il ? Coup de projecteur sur l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus courantes.

Du grec trichos qui signifie cheveu ou cil et monas relatif à une monade, terme philosophique se rapportant à l’unité parfaite ou première, la trichomanose caractérise plusieurs infections appartenant à la famille des Trichomonas. A l’image de Trichomonas Vaginalis, une IST en cause dans  environ un tiers des vulvo-vaginites et la moitié des vaginites avec pertes chez la femme. Et de 30% des urétrites, en dehors de celles dues au gonocoque, chez l’homme où l’infection est asymptomatique dans neuf cas sur dix.

En revanche, chez la femme, elle se manifeste généralement par « des pertes vaginales abondantes, spumeuses (qui font des bulles), d’une couleur jaune-verdâtre, très malodorantes, d’une irritation vulvaire », rapporte Sida Info Service qui cite également une « dyspareunie (douleur pendant les rapports sexuels) et des brûlures urinaires ». Ce qui lui fait préciser que si « une trichomonase est rarement dangereuse, ses symptômes peuvent être très désagréables ».

Traitement par antibiotiques 

Le dépistage est effectué par un examen (PCR), sur le premier jet urinaire. Chez la femme, il peut aussi être réalisé à travers un prélèvement cervico-vaginal. Quant à la prise en charge, elle est basée sur des antibiotiques antibactériens antiparasitaires type métronidazole ou secnidazole. Pour le premier cité, il est fortement préconisé de « suivre le traitement jusqu’au bout et ne boire d’alcool que deux jours après avoir fini de prendre les comprimés », rapporte le ministère de la santé de l’Ontario. En effet, « l’alcool réagit avec les comprimés de métronidazole et peut provoquer de graves malaises ». A la moindre question, interrogez votre médecin.

A noter : Les personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, ou ayant des rapports avec une personne aux multiples partenaires, sont plus susceptibles de contracter cette infection. Il faut donc se protéger.

  • Source : OMS, Sida Info Service, Ministère de la santé de l’Ontario

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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