











« Dans 95% cas, les varices touchent les veines saphènes, celles qui remontent le long de la jambe » explique le Dr Jean-Marc Chardonneau, phlébologue à Nantes et secrétaire adjoint de la Société française de Phlébologie. « Dès que vous sentez qu’une lourdeur des jambes persiste, des crampes nocturnes ou des fourmillements, mieux vaut consulter un spécialiste. Si vous ne faites rien, des varicosités (qui touchent les petites veines – ndlr) ou des varices peuvent apparaître et c’est la porte ouverte à leurs complications : ulcère variqueux, aux caillots sanguin très douloureux ou phlébite. »
Les facteurs de risque. Les femmes en général, les femmes enceintes en particulier, mais aussi les personnes de plus de 50 ans, ou celles qui travaillent debout sont les plus touchées. Les antécédents héréditaires, l’obésité et le manque d’exercice sont également des facteurs prédisposants. S’il n’est pas possible de lutter contre l’hérédité, une bonne forme physique en revanche peut réduire les risques. En limitant de rester trop longtemps assise ou debout, vous pourrez retarder leur apparition.
Les traitements. « Selon la gravité des varices, les traitements médicaux peuvent varier » continue le Dr Chardonneau. Ainsi les bas ou collants de contention permettent de soulager, de diminuer le diamètre des varices existantes et de prévenir l’apparition de nouvelles. Le système de drainage par pressothérapie est tout aussi efficace. La patiente a les jambes glissées dans de grandes « bottes » qui, emplies d’air, exercent des pressions améliorant la circulation.
Le choix de la chirurgie. Laser, sclérose, micro-sclérose ou éveinage, ces techniques sont utilisées dans les cas plus avancés. La sclérose est spécialement indiquée pour les varicosités de gros calibres, au-delà de 3 mm. Elle consiste à injecter dans la veine un produit sclérosant destiné à obstruer la varice, la dessécher puis la faire disparaître. Le laser lui, est davantage utilisé pour le traitement des varices de 1 mm. Mais ces deux techniques ont un but esthétique et ne traitent pas le problème à la racine.
Reste, pour éviter les récidives, la technique dite de « phlébectomie » qui, pour notre spécialiste, « tend à se généraliser ». L’intervention consiste à extirper les varices par de toutes petites incisions, laissant des cicatrices très discrètes après quelques mois…
Source : Interview du Dr Jean-Marc Chardonneau, le 1er juin 2010
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.