La verveine, un remède de « grand-mère » pour la digestion

10 mai 2012

Répandue en Europe, en Asie et en Afrique, la verveine officinale était utilisée par les Celtes et les Germains dans le cadre de pratiques à caractère magique. Elle fut d’ailleurs appelée communément « herbe aux sorciers ». Le point sur un « remède de grand-mère » qui, en infusion, faciliterait la digestion.

En phytothérapie, les sommités sont récoltées en début de floraison, avant la formation des fruits. Une fois séchées, elles sont utilisées sous forme d’infusion. La verveine contient des tanins, une huile essentielle, du mucilage, de la saponine et des sels minéraux et surtout des glucosides (dont la verbénaline qui présenterait des qualités antispasmodiques).

La verveine officinale serait tout à la fois antitussive, anti-inflammatoire et antispasmodique. Elle aurait encore un effet utérorelaxant. En infusion, elle permettrait également de lutter contre les états de fatigue nerveuse et les crampes. Elle aurait aussi montré son efficacité pour atténuer les problèmes digestifs, et a longtemps été prescrite pour stimuler la lactation. En usage externe, elle apaiserait l’érythème et les gerçures.

Enfin les soldats des légions romaines lui accordaient des vertus insoupçonnées. Ainsi transportaient-ils des tiges de verveine dans leurs besaces. Ils les utilisaient en cas de blessures mais aussi pour préparer … des philtres d’amour.

La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause. Dans un rapport de 1998, l’Organisation mondiale de la Santé souligne qu’à ce jour encore, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.

  • Source : Phytothérapie, la Santé par les plantes, Vidal Editeur – Plantes médicinales, Gründ

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