L’accident ischémique transitoire, à ne pas prendre à la légère
27 janvier 2023
Même lorsque les symptômes d’un accident vasculaire cérébral s’estompent rapidement, il est impératif d’appeler les secours. Selon l’American Heart Association, face à ce que l’on appelle un accident ischémique transitoire, des examens doivent être réalisés pour prévenir la survenue d’un véritable AVC.
Une déformation de la bouche, une faiblesse d’un côté du corps, des troubles de la parole. Ces symptômes sont ceux d’un accident vasculaire cérébral (AVC), mais pas seulement. Ils surviennent également lors d’un accident ischémique transitoire (AIT). Également qualifié d’« AVC d’avertissement », ce phénomène correspond à un blocage temporaire du flux sanguin dans le cerveau.
Bien que l’AIT en lui-même ne cause aucun dommage, près d’1 victime sur 5 développe un véritable AVC dans les 3 mois. Et pour la moitié de ceux-là, l’accident survient dans les deux jours. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas prendre cet avertissement à la légère.
Identifier les patients à hospitaliser
« Il est très difficile de diagnostiquer un AIT car les patients ont généralement retrouvé un fonctionnement normal au moment de la consultation », explique Hardik P. Amin du Yale New Haven Hospital dans le Connecticut. Néanmoins, étant donné les risques associés, chaque patient devrait être soumis à plusieurs analyses afin de déterminer s’il est à risque d’AVC imminent, et nécessite donc une hospitalisation immédiate.
Pour cela, le score ABCD2 a été mis au point par l’American Heart Association. Il se base sur les éléments suivants : l’âge, la tension artérielle, les symptômes, la durée des symptômes (plus ou moins 60 minutes) et la présence d’un diabète. Pour les patients présentant un score élevé associé à un risque fort, une hospitalisation préventive est indiquée.
De plus, l’AHA recommande que plusieurs examens soient réalisés chez tous les patients dont on soupçonne qu’ils ont fait un AIT : une imagerie des vaisseaux sanguins de la tête et du cou, une IRM du cerveau, une analyse sanguine évaluant le sucre dans le sang, une éventuelle infection, un diabète et le taux de cholestérol. Une consultation en neurologie est également recommandée.
« Intégrer systématiquement cette prise en charge permettrait de distinguer efficacement les patients à hospitaliser et ceux pouvant être suivis à domicile », conclut Hardik P. Amin.