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« Il arrive parfois que la mère ou le bébé présente des signes de détresse dans les dernières étapes du travail », décrit la société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Parfois aussi la mère ne peut pas pousser en raison d’une insuffisance cardiaque congestive ou des malformations vasculaires cérébrales par exemple, ou parce qu’elle est trop épuisée pour le faire efficacement. Ou encore « l’expulsion du bébé est rendue difficile en raison d’un utérus qui ne se contracte pas bien ».
C’est dans ces cas que les forceps, un instrument sous forme de deux cuillères apposées sur les tempes de l’enfant, ou la ventouse qui adhère au cuir chevelu du bébé, peuvent être employés. Le premier permet de « guider le bébé et de l’accompagner lorsqu’il n’est pas engagé », peut-on lire sur mpedia, le site grand public de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire. La seconde « permet d’accompagner les mouvements d’expulsion de la maman » ou d’« orienter la tête du bébé pour faciliter l’accouchement ».
Quels sont les risques ? « Ces deux méthodes peuvent causer des contusions (des bleus) sur la tête du bébé. Leur utilisation augmente également le risque de déchirure vaginale ou du plancher pelvien chez la mère », indique la société des obstétriciens et gynécologues du Canada. « La ventouse peut créer une bosse séro-sanguine, indolore, sur le crâne de votre bébé, sorte de petit chignon qui va disparaître en quelques jours. Il peut se former également un céphal-hématome qui disparaitra en quelques semaines », ajoute mpedia.fr.
Ces risques sont réduits lorsque le professionnel de santé est formé à l’utilisation de ces instruments. Malheureusement, comme le rapportent les auteurs d’une étude canadienne récente, « la baisse de l’utilisation de ces instruments à la faveur de la césarienne a réduit les opportunités d’acquérir de l’expérience pour les professionnels ». Leur travail a analysé les conséquences d’un million d’accouchements survenus au Québec entre avril 2013 et mars 2019. Parmi eux, 38 500 avaient nécessité des forceps et 110 987 des ventouses.
Leurs observations sont source d’inquiétudes puisque des traumatismes ont été trouvés chez la mère – comme des déchirures sévères du périnée – dans 1 accouchement avec forceps sur 4 (25,3%). Ce qui constitue un taux élevé. Il s’élevait à 13,2% dans le cas des accouchements avec ventouses. Du côté des traumatismes chez le bébé*, les résultats sont plus rassurants mais loin d’être nuls pour autant : ils ne surviennent que dans 1% des cas.
« Ces constats doivent pousser à renforcer la sécurité de l’utilisation de ces instruments partout où ils le sont », concluent les auteurs.
*risque de lésions nerveuses et cérébrales
Source : Canadian Medical Association Journal, 10 janvier – mpedia.fr – société des obstétriciens et gynécologues du Canada
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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