











Accueil » Santé Publique » L’activité physique pour renforcer le microbiote intestinal
© ViDI Studio/shutterstock.com
Notre intestin héberge naturellement des milliers de milliards de microorganismes, constituant le microbiote intestinal. Un microbiote qui joue un rôle primordial dans le maintien d’une bonne santé. On sait qu’il intervient dans les fonctions digestives, métaboliques, immunitaires et neurologiques. « En conséquence, la dysbiose, c’est-à-dire l’altération qualitative et/ou fonctionnelle du microbiote intestinal, est une piste sérieuse pour expliquer certaines maladies », explique l’Inserm. « L’existence d’une dysbiose pourrait être un facteur favorisant l’apparition ou la progression d’un cancer. »
Une question s’impose donc : comment conserver un microbiote diversifié et équilibré ? Si l’alimentation – via notamment les probiotiques – est un élément incontournable, le sport semble aussi avoir son mot à dire.
En fait, il est déjà connu que les microbiotes intestinaux des sportifs sont différents de ceux des sédentaires. Pour des chercheurs de l’Université de Calgary (Canada), « cela n’est pas trop surprenant. Les athlètes sont souvent minces et suivent un régime alimentaire et des programmes d’entraînement stricts ». On parle là de sportifs professionnels. Mais qu’en est-il des amateurs ?
En comparant le microbiote de personnes « physiquement actives », les scientifiques ont observé que « l’activité physique de durée modérée (plus de 150 minutes par semaine, ce qui correspond aux recommandations sanitaires, ndlr) augmentait à la fois la richesse et la diversité du microbiote intestinal par rapport aux participants à l’étude qui faisaient moins d’exercice. » Et visiblement les sports d’endurance (course à pied, natation…) seraient plus efficaces que les sports de force (musculation…).
Enfin, l’étude a également montré que les changements dans le microbiote n’étaient pas les mêmes entre les différents groupes d’individus. Les changements les plus bénéfiques ont été observés chez les personnes de poids normal par rapport à celles en surpoids. Pour le Dr Chunlong Mu, principal auteur de ce travail, « le surpoids exerce ses propres influences. Dans ce cas, de mauvaises habitudes alimentaires l’emportent sur les bénéfices de l’exercice ».
Ainsi, le meilleur conseil semble non seulement de faire plus d’exercice, mais aussi de prendre des mesures pour maintenir un poids de forme, pour un microbiote sain et fonctionnant de manière optimale.
Source : Université de Calgary
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Charlotte David
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